CheckMyMetro, une plate-forme d'échange des usagers du métro

Un musicien vous a ému dans un couloir de métro, un fâcheux vous a importuné sur le quai mais le sourire de votre voisine de wagon a illuminé votre trajet et vous voulez partager vos humeurs ? « Il y a une application pour ça » comme dit la pub de l'iPhone d'Apple. Le concept de « CheckMyMetro », inventé par un jeune diplômé de Dauphine, Benjamin Suchar, lauréat du Startup Weekend organisé début mai sur le campus de HEC, est un peu inspiré de Foursquare, ce réseau social géolocalisé qui permet à ses 1,8 million d'utilisateurs d'indiquer où ils se trouvent et de gagner des « badges » en fonction de la fréquence de leurs visites. L'idée de CheckMyMetro, disponible sur l'App Store d'Apple depuis le 23 juin, est en effet de « faire du métro un terrain de jeu et de mettre du fun dans les trajets en transports en commun », explique Benjamin Suchar. L'application décline plusieurs thèmes CheckMyMusicien, CheckMyCoupdegueule, CheckMyCoupdeCoeur et aussi CheckMyControlr si vous venez de croiser des agents de la RATP. Rien d'illégal à cela, l'application rappelant que « tout voyageur doit se munir d'un titre de transport validé sous peine de poursuites ». Un classement sera établi chaque semaine des utilisateurs les plus actifs, qui gagneront des tickets d'or. L'application est gratuite. Il est envisagé qu'une fois la communauté établie, soit 30.000 utilisateurs réguliers, elle devienne payante, à peine plus chère qu'un ticket de métro (1,79 euro). Toutefois le modèle économique de la start-up repose plutôt sur la publicité, et pas seulement les bannières : CheckMyMetro veut devenir un outil de marketing participatif et proposera aux marques de faire des campagnes ludiques, sous forme de chasses au trésor ou de challenges (prendre en photo des publicités ou des chaussures d'une marque dans les couloirs du métro, pour gagner des produits ou des réductions). Une « V2 » sortira en septembre en même temps que des versions pour Lyon et Marseille. La jeune start-up espère lever entre 200.000 et 500.000 euros à l'automne. Delphine Cuny
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