Bénéteau va croître dans un marché du nautisme stable

C'est le calme plat après la tempête. Alors qu'il a chuté de 50 % en 2008-2009, le marché mondial de la plaisance doit se contenter d'une simple stabilisation sur ce bas niveau en 2010, a annoncé, vendredi, la Fédération des industries nautiques à la veille de la période test des grands salons nautiques d'automne. Dans ce contexte, le marché français fait figure de bon élève. Sa baisse a été limitée à 17,5 % en 2008-2009 et en 2009-2010, son repli est de 3,7 %. Bénéteau;néteau participe largement à cette résistance du marché français. Le premier constructeur européen, qui clôturera son exercice 2009-2010 à la fin du mois de septembre, a tenu ses promesses. « Les ventes devraient progresser sur l'exercice en cours de 15 % et le résultat opérationnel courant, qui sera présenté en novembre, devrait ressortir à 37,5 millions d'euros, après 8 millions sur l'exercice passé (hors impact des charges de restructuration) », confirme à « La Tribune » le président de Bénéteau;néteau, Bruno Cathelinais. « Nous avons organisé l'entreprise pour renouveler en 2010-2011 la performance de l'année passée : réaliser une croissance supérieure à celle du secteur et gagner des parts de marchés », explique le dirigeant. En 2010-2011, il table sur une « croissance de ses ventes supérieures de 10 % à celles du marché mondial ». Ce dernier devrait renouer avec une croissance de 10 %. C'est donc au total, « une croissance de 20 % » qui est visée par le constructeur, accompagnée d'une « nouvelle croissance des résultats l'année prochaine », assure le président. Cap sur les émergentsPour vaincre les réticences des acheteurs, Bénéteau;néteau a lancé en 2010 un programme record de nouveautés qui a été bien accueilli. « Sans réitérer l'effort exceptionnel de l'année qui se termine, nous conserverons en 2010-2011 un rythme de lancements de modèles assez soutenu en attendant que la reprise se confirme », précise Bénéteau;néteau. Entre 23 et 25 nouveaux modèles sont programmés, dont la relance de l'emblématique First 30 (voir ci-dessous).Les regards du dirigeant se tournent dorénavant vers les horizons lointains. « Les estimations du marché mondial du nautisme ne prennent pas en comptes les marchés des pays émergents », note Bruno Cathelinais. Hors ces derniers sont prometteurs. « En 2009-2010, le groupe français a doublé son chiffre d'affaires en Chine à 30 millions d'euros. Un nouveau doublement de ces ventes en 2010-2011 nous paraît réalisable », assure le dirigeant. Ce n'est qu'un début. « D'ici à une dizaine d'années, les marchés émergents seront aussi importants que les marché européens ou américains aujourd'hui », dit-il, convaincu. Le Brésil compte déjà plus de clients pour le nautisme que la Chine. Mais pour aborder cet eldorado, il faut s'implanter sur place, car les taxes à l'importation au Brésil sont dissuasives. « Nous réfléchissons à un investissement industriel au Brésil. Les tests commerciaux sur ce marché sont un succès. Si cela se confirme au cours de la saison à venir, nous arrêterons notre décision d'implantation. »
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