Les activités de bureau génèrent souvent des montagnes de déchets... « En avril dernier, nous en avons collecté 17 tonnes?! », calcule Stéphane Guilleminot, responsable des services aux collaborateurs au nouveau site de Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine) de Bouygues Telecom qui accueille 3.000 salariés. Face à de tels volumes, les municipalités n'assurent plus le ramassage des déchets. « Il faut alors contractualiser auprès de différents prestataires spécialisés », rappelle Bertrand Donnève, directeur immobilier et sécurité de Sonepar (distribution de matériel électrique).Certains prestataires sont organisés en filières, chapeautées par des éco-organismes. Citons Ecofut pour les emballages industriels et commerciaux en matière plastique, Conibi pour les consommables bureautiques et informatiques de certaines marques (Canon, Epson, HP, Minolta, Xerox, etc.), Récylum pour les lampes usagées ou Screlec pour les piles et accumulateurs. « À l'occasion de leur renouvellement, les équipements bureautiques sont enlevés puis reconditionnés par le fournisseur », rappelle Bertrand Donnève avant d'insister?: « Attention aux seringues des salariés sous traitement médical. Il faut absolument les rapporter à la pharmacie ou s'équiper d'un bac récupérateur. L'employeur est responsable si un salarié se pique accidentellement. »Reste qu'un consensus se dégage?: il faut responsabiliser les salariés afin de trier les déchets à la source. « Dans nos 12.000 m2 d'activités tertiaires, nos 450 collaborateurs trient leurs déchets dans un de nos 12 ?points poubelles?, soit environ un point tous les 1.000 m2, témoigne Laurent Legendre, responsable du développement immobilier du site d'EADS Defence & Security, à Élancourt (Yvelines). Le tri sélectif s'opère à partir d'une poubelle pour les papiers, une deuxième pour les autres matériaux recyclables et une dernière pour les déchets divers non recyclables. Un peu comme à la maison?! » Point fort, ces poubelles sont disposées à chaque étage en zone centrale des plateaux collaboratifs, juste à côté des photocopieurs. « L'idée, c'est certes de responsabiliser les salariés mais aussi de leur offrir le chemin le plus court afin de les inciter au tri sélectif, explique Laurent Legendre. De même, nous avons économisé 40 % d'impressions en remplaçant les imprimantes individuelles par des équipements multifonctions (imprimante, copieur, scanner, fax) mutualisés qui réclament aux usagers de s'authentifier pour récupérer leurs documents. »Erick Haehnse

latribune.fr

18 Sept 2010, 10:48

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