Chrysler demande l'aide de Fiat pour percer à l'international

« L'alliance avec Fiat nous ouvre des opportunités industrielles au Brésil, en Chine, en Russie », souligne Mike Manley, PDG de Jeep et patron des opérations internationales de Chrysler. Fiat est en effet le premier constructeur automobile brésilien avec une usine géante à Belo Horizonte. Il a aussi implanté un nouveau site avec JAC à Guangzhou, en Chine. Enfin, le groupe transalpin, qui détient 20 % de Chrysler, a lancé en février un projet d'une capacité de 500.000 unités conjointes à Naberezhnye Chelny, à 1.000 kilomètres à l'est de Moscou. Des possibilités pour Chrysler existent aussi en Italie, chez le carrossier Bertone repris par Fiat. Des éventualités bienvenues. Aujourd'hui, le groupe américain produit exclusivement chez lui, c'est-à-dire en Amérique du Nord (Mexique compris). Un cas unique pour un grand constructeur mondial. Et c'est bien là la faiblesse principale du groupe d'Auburn Hills, qui « réalise 20 % de ses ventes » à peine hors de son pré carré. La marque Jeep elle-même, pourtant mondialement connue, fait « 60 % de ses volumes aux États-Unis ». Cette internationalisation - maître mot chez Chrysler depuis vingt ans, mais en vain jusqu'ici - se fera paradoxalement en grande partie sous d'autres marques. Si le label Jeep demeurera présent sur tous les marchés, Dodge quittera l'Europe, ainsi que la marque Chrysler elle-même, sauf en Grande-Bretagne. Dès juin prochain, le monospace Dodge Journey s'appellera Fiat sur le Vieux Continent. Tout comme, fin 2011 - avec quelques mois de retard -, la nouvelle limousine 300C se nommera Lancia, malgré une plate-forme d'ancienne Mercedes. Même chose pour l'énorme monospace Grand Voyager. Aux États-Unis, Chrysler a accru ses livraisons de 61 % à plus de 100.000 unités en septembre et de 14,6 % à 820.200 sur neuf mois, dont 70 % de « light trucks » (4×4, monospaces, pick-ups). L'introduction en Bourse de Chrysler, qui a fait faillite l'an dernier, devrait intervenir au second semestre 2011. À cette occasion, Fiat pourrait monter à 35 %. Alain-Gabriel Verdevoye
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