Philippe Carli, l'homme des remises à plat, prend les rênes du groupe Amaury

Une page s'est tournée chez Amaury avec l'arrivée le 1er octobre d'un nouveau directeur général Philippe Carli qui n'est ni un proche de la famille Amaury ni un homme des médias. Une page s'est également tournée pour Philippe Carli qui a abandonné la présidence de la filiale française Siemens où il a effectué pratiquement toute sa carrière. Mais à bientôt 50 ans et « une belle carrière », ce sportif accompli, comme il se présente, avait envie d'un peu d'air frais. Et une « vraie envie de se remettre en question ». « J'ai besoin de challenges et je suis un entrepreneur », explique ce Marseillais qui n'arrive pas totalement en terrain inconnu puisqu'il compte parmi ses amis des hommes de médias comme Nicolas de Tavernost, le président de M6, ou Axel Ganz, l'ancien numéro un de Prisma Presse.Quand Marie-Odile Amaury qu'il a rencontrée pour la première fois il y a un an, lui propose de prendre les rênes de son groupe il n'hésite donc pas longtemps, quitte à passer d'un conglomérat industriel international à une grosse PME française. Le voilà donc à la tête d'un groupe qui emploie quelque 3.000 personnes, dont le chiffre d'affaires varie entre 500 et 600 millions d'euros, selon les interlocuteurs, et qui a dans son escarcelle quelques « très belles marques » comme « L'Équipe », ASO (Amaury Sport Organisation), l'organisateur du Tour de France ou du Dakar, ou encore le dernier-né, Sajoo.fr, le site de paris en ligne. Sans oublier « Le Parisien-Aujourd'hui en France » pour lequel un acquéreur est officiellement recherché. Sur la cession de ce quotidien régional et de son édition nationale, on sentirait presque une pointe de regret chez Philippe Carli de le voir quitter le giron familial. Il balaie la remarque en précisant qu'il savait le titre en vente quand son nouveau job lui a été proposé. Encore faut-il que Amaury qui entend récupérer 200 millions de cette vente trouve un acheteur. L'allemand Springer a confirmé lundi qu'il jetait l'éponge pour des raisons de prix. Quant aux deux principaux candidats déclarés, Dassault et le tandem formé par le fonds Fondations Capital et le groupe de presse belge Rossel, ils ne cachent pas que le prix demandé par le vendeur est bien trop élevé...Plus de numériquePhilippe Carli arrive donc dans un groupe en pleine réflexion sur sa stratégie. Davantage de sport, de numérique, moins de presse écrite, une nouvelle histoire d'Amaury est à écrire. « Quand je suis arrivé à la tête de Siemens France, ma mission était de redresser la filiale et de redéfinir sa stratégie sur dix ans et on a réussi », explique le nouveau directeur général d'Amaury, qui compte bien réitérer ce succès dans sa nouvelle entreprise. Sandrine Bajos
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