Le G20 attend un rôle actif de la Chine

commerceC'est une Chine auréolée d'une croissance économique retrouvée qui participera aujourd'hui et demain à la rencontre des ministres des Finances du G20. La Banque mondiale a pronostiqué une croissance de 8,4 % en 2009 et 8,7 % en 2010 pour l'ex-empire du Milieu. Plus optimiste, Pékin prévoit une hausse de 10,5 % de son PIB l'an prochain. Mais ces brillantes perspectives obligent la Chine à assumer certaines responsabilités. Les autres membres du G20 vont être tentés de demander à Pékin de participer plus activement à la relance de l'activité mondiale encore incertaine. Et de contribuer à résorber les déséquilibres économiques internationaux. « La question du niveau du yuan sera posée », prévoit Bei Xu, économiste chez Natixis. Depuis dix-huit mois, la devise chinoise est de nouveau liée de façon quasi fixe au dollar (peg), autour de 6,83 yuans. Et les critiques fusent chez les partenaires commerciaux de la Chine. « Il y a aujourd'hui un consensus pour estimer que le yuan est sous-évalué, y compris en Chine, il est donc logique que certains pays demandent à Pékin de réévaluer sa monnaie », estime Bei Xu. inquiétudeParticulièrement dépendants des capitaux chinois pour financer leur plan de relance, les États-Unis se font discrets. Mais les Européens, dont la monnaie est prise en étau entre le dollar qui chute et un yuan qui l'accompagne, sont plus ouvertement inquiets. Dans un cas comme dans l'autre, les craintes sont grandes de perdre en compétitivité face à la Chine. D'ailleurs, les tensions commerciales se multiplient. Les États-Unis et l'Europe ont saisi l'Organisation mondiale du commerce sur les mesures chinoises limitant les exportations de ressources naturelles. De son côté, la Chine est déterminée à défendre ses intérêts. Pékin s'attend à voir son excédent courant fondre à 5,8 % cette année contre 9,8 % en 2008, compte tenu de la faiblesse de la demande internationale. Et estime que sa croissance n'est pas encore totalement acquise. Il a pris des mesures pour limiter l'importation de certains produits étrangers. Et risque fort d'ignorer les appels à la réévaluation du yuan. Laurent Chemineau
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