Thermocompact dope sa croissance grâce à l'export

Notre reprise s'est tellement accélérée que nous retrouvons aujourd'hui un niveau d'activité supérieur à l'avant-crise », affirme en préambule Jean-Claude Cornier, président du groupe Thermocompact, avant de préciser : « Notre chiffre d'affaires 2010, de près de 60 millions d'euros, a ainsi connu une croissance de l'ordre de 60 % par rapport à 2009. » Un chiffre d'affaires à comparer à celui de 5 millions d'euros en 1993, moment où Jean-Claude Cornier a pris les commandes de la société en tant que PDG salarié. Celle-ci exporte désormais 67 % de sa production vers plus de 45 pays.« Nous bénéficions de la reprise mondiale, notamment du fait de notre implantation en Asie, zone qui tire la croissance », assure le dirigeant. Car la société réalise 65 % de son chiffre d'affaires à l'étranger, 27 % en Europe, 19 % aux États-Unis et 12 % en Asie. Elle a d'ailleurs implanté une filiale industrielle au Vietnam pour se rapprocher de ses clients. « Ce pays comporte beaucoup de ports, ce qui facilite la distribution de nos produits », estime le président. La société possède aussi une base logistique à Boston et des bases commerciales à Shanghai, à Taipei (Taïwan) et à São Paolo, au Brésil.Trésorerie saineSeule entreprise française dans son domaine, Thermocompact a également gagné des parts de marché sur ses concurrents étrangers qui ont souffert de la crise. « Notre concurrent allemand, Berkenhoff, racheté par un fonds de pension anglo-saxon en 2004, a ainsi déposé le bilan », note Jean-Claude Cornier. Le groupe, qui compte près de 300 salariés, dont 230 en France, a en outre bénéficié d'une trésorerie saine grâce à la réactivité de ses dirigeants : « Nous avons pris des mesures dès la baisse d'activité en mettant un terme aux 10 % de CDD et en nous réorganisant sans licencier », rappelle le président.L'entreprise, créée en 1972, s'est d'abord spécialisée dans les revêtements de surfaces métalliques par dépôt de métaux précieux sur des pièces industrielles pour les marchés européens de la connectique, de la sécurité ou bien encore de la défense. Une activité qui représente environ 15 % de son chiffre d'affaires. « Nous réalisons des revêtements d'argent sur les missiles M-51 ou les revêtements d'or de déclencheurs d'airbag dans les automobiles », détaille Jean-Claude Cornier. Depuis 1980, Thermocompact fabrique également des fils pour l'usinage par électroérosion, qui permettent de couper tout produit conducteur avec une précision de l'ordre de deux microns, ce qui représente aujourd'hui 50 % de ses facturations. Enfin, dernière activité, elle a racheté en 2001 la société FSP-one, située à Pont-de-Chéruy, près de Lyon, qui fabrique des fils pour les câbles conducteurs spéciaux, dans le médical, l'électronique, l'aéronautique, etc. « Nous fabriquons, par exemple, 60 % des câbles d'un Airbus, dont ceux en aluminium qui ont permis de faire gagner 600 kg à l'A380 ».Quand Jean-Claude Cornier et Gilles Mollard ont racheté la société en 1995, chaque famille détenait 30 % des parts. «Maîtres chez nous»Depuis la dernière augmentation de capital, réalisée en 2007 pour financer l'implantation au Vietnam, celles-ci ne détiennent plus que 30 % à elles deux. « Nous sommes toutefois majoritaires parmi les administrateurs et restons donc maîtres chez nous. » En revanche, l'évolution du cours de Bourse de l'entreprise, cotée sur Eurolist depuis 1998, est, elle, catastrophique, de l'aveu même de son président. Notamment en cause, selon lui, un faible volume d'échanges. « Nous ne sommes même plus au niveau du cours d'introduction, alors que nous n'avons quasiment pas d'endettement et que la société se porte mieux que jamais. Les investisseurs potentiels me disent d'ailleurs que c'est une petite pépite ! »
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