La reprise outre-Atlantique risque d'alimenter la hausse des matières premières

America is Back ! Et, l'automobiliste français ou allemand pourrait le payer cher ! Alors que de nombreuses matières premières tutoient déjà des records, l'accélération de la croissance aux États-Unis, qui demeurent la première économie de la planète, ne manquera pas d'amplifier le mouvement. C'est en tout cas le pari que font les économistes de Goldman Sachs, qui comptent parmi les plus optimistes sur l'économie américaine. Ils tablent en effet sur une croissance de 3,4 % en 2011 et 3,8 % en 2012. « L'extrême faiblesse de la demande américaine au cours des deux dernières années a permis à la Chine de croître sans aucune contrainte concernant l'accès aux matières premières », souligne Goldman Sachs. La Chine, qui devrait encore croître de 10 % cette année, a traversé la crise des subprimes sans encombres ou presque. Le rôle de la ChineRésultat : la Chine consomme aujourd'hui 23 % de plus de pétrole qu'en 2007, 63 % de cuivre en plus, 18 % de coton et 29 % de platine (utilisée pour les pots d'échappement des voitures), poussant les prix de ces matières premières vers des sommets, alors même que les économies développées (États-Unis, Japon, zone euro), prises au piège d'une croissance anémique, n'ont toujours pas retrouvé leur niveau de production d'avant la crise. L'accélération actuelle de la croissance américaine va donc alimenter la demande mondiale de matières premières. Pour certaines matières premières, cette nouvelle rivalité entre les entreprises américaines et chinoises risque de provoquer une envolée des prix. Goldman Sachs considère ainsi que le marché du pétrole est devenu structurellement haussier, la demande de brut progressant sur une tendance annuelle de 2 millions de barils par jour. Les cours des métaux devraient également enregistrer de fortes hausses. C'est notamment le cas des cours du cuivre ? utilisé pour les câbles électriques ? qui approchent déjà un maximum historique. La production de cuivre est assez concentrée dans des mines géantes mais anciennes qui sont désormais en déclin. Faute de projets en mesure de remplacer le recul de la production de ces mines, le marché du cuivre devrait connaître un important déficit cette année et l'an prochain. Xavier Harel
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