Strauss-Kahn soigne son image pour un retour en 2012

C'est un document d'une dizaine de pages que les « communicants » de Dominique Strauss-Kahn ont adressé aux rédactions. Il démonte point par point un livre intitulé « DSK, les secrets d'un présidentiable » et signé « Cassandre ». Selon les éditions Plon, l'ouvrage à charge, qui paraît le 10 mai, a été rédigé par une ancienne collaboratrice du patron du FMI. Ce que démentent, dans leur argumentaire, Gilles Finchelstein, Stéphane Fouks, Anne Hommel et Ramzi Khiroun. Pire, selon eux, le livre « a été écrit avec des ciseaux et de la colle » à partir d'ouvrages antérieurs. La rapidité de réaction de l'équipe de DSK prouve en tout cas une chose : exilé à Washington depuis trois ans, le directeur général du FMI entend soigner son image et éteindre tout début d'incendie, dans l'hypothèse d'une candidature à la présidentielle de 2012. Un sondage BVA publié cette semaine dans « Le Nouvel Observateur » confirme que Dominique Strauss-Kahn demeure le champion du Parti socialiste. Il est le favori de 43 % des sympathisants de gauche, loin devant Martine Aubry (23 %), Ségolène Royal (11 %) et François Hollande (9 %). La stratégie de retour de Dominique Strauss-Kahn, star des sommets internationaux de la planète finance, est toutefois compliquée par les derniers développements de la crise. Car il est aux yeux d'une partie de l'électorat de gauche le maître d'oeuvre des politiques d'austérité dans les pays « aidés » par le FMI. De plus, les initiatives de plusieurs de ses partisans, qui l'appellent à hâter son retour pour contrer l'ascension de la première secrétaire du parti, les souhaits de certains amis de François Hollande de voir l'ancien patron du PS s'allier à l'exilé de Washington brouillent l'image d'union au sommet entre Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry. non-agressionRue de Solferino, on s'en tient au seul « pacte » de non-agression conclu entre les trois vainqueurs du congrès de Reims de novembre 2008. Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry et Laurent Fabius se seraient mis d'accord pour que le patron du FMI et la patronne du PS ne s'affrontent pas lors des primaires. « Le mieux placé ira et ce lien, la solidité de l'accord entre DSK et Martine, empêche les autres prétendants d'exister », explique Claude Bartolone, l'un des principaux lieutenants de Martine Aubry. « Il n'y a pas de pacte, je ne suis pas dans la contractualisation des engagements », a répondu de son côté François Hollande, candidat presque déclaré aux primaires de 2011.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.