Facebook : la révolte des internautes arrive devant le Congrès

Facebook suscite depuis le départ des critiques en matière de protection de la vie privée. Le réseau social où l'internaute partage des informations personnelles avec ses amis commercialise en effet une partie de ces données aux annonceurs. Mais, jusque là, les protestations étaient restées orales. La grogne des internautes est maintenant montée jusque devant le Congrès américain et les autorités de la concurrence. L'association américaine Epic (Electronic Privacy Information Center), et 14 autres associations de consommateurs ont porté plainte contre Facebook devant la Federal Trade Commission (FTC), qui régule la concurrence aux états-Unis. En cause, les récents changements effectués par le réseau social en matière de publication des données des utilisateurs. « Facebook dévoile désormais aux tierces parties des informations personnelles qui n'étaient pas disponibles jusque là. Ces changements violent les attentes des utilisateurs, diminuent leurs droits en matière de vie privée », indique la plainte. « Les informations des internautes sont divulguées à Microsoft, Yelp [un réseau social où les internautes partagent leurs bonnes adresses] et Pandora [une radio sur Internet] sans leur consentement. Facebook fournit des informations, jusque là privées - parmi lesquelles des données concernant l'historique des emplois [des internautes], leur formation, leur adresse, leurs films musiques et lectures préférées », précise l'association. Elle accuse Facebook d'aller au delà du consentement des internautes. DéclarationsEn parallèle, l'Epic a écrit à des sénateurs et à des membres de la chambre des représentants pour les sensibiliser. La semaine dernière, c'était le sénateur Charles Schummer qui avait publiquement demandé à la FTC de se pencher sur les pratiques de Facebook. A l'origine de cette montée au créneau, les annonces faites par le fondateur Mark Zuckerberg fin avril. Par exemple, l'internaute est encouragé à lier sa fiche d'identité à des pages officielles d'institutions ou de groupes, sélectionnées par le réseau social en fonction de son profil, une opération qui rend ses données publiques ou accessibles à l'ensemble des marques tierces visitées. Autre problème : le bouton « j'aime » ou « recommander », placé sur les pages des marques. Si l'utilisateur clique dessus, ses données personnelles peuvent être envoyées à la marque en question, sans qu'il ne s'en rende compte. Avant même d'être officiels, ces changements avaient déjà fait du bruit en Europe. En Allemagne, la VZBV, puissante organisation de défense du consommateur, avait fait part de son mécontentement. D'une manière générale, en France, la Commission nationale de l'informatique et des libertés dénonce régulièrement le manque de transparence et les pratiques de Facebook. Face à la révolte des internautes dans le passé, Facebook avait dû reculer sur ses projets de ciblage publicitaire et sur sa politique de propriété des données personnelles. Le fera-t-il à nouveau ? L'ennui c'est que le ciblage commercial est la raison de vivre du réseau, qui compte désormais 400 millions de membres dans le monde dont 115 millions aux états-Unis. nen france, La cnil dénonce le manque de transparence et les pratiques de facebook.
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