Fayat poursuit sa course aux acquisitions

Chez Fayat, spécialiste du bâtiment et travaux public (BTP) la croissance fait aussi un peu office de rouleau compresseur. Cette entreprise familiale, fondée par Clément Fayat en 1957 et qui emploie désormais 16.000 salariés, « joue aujourd'hui dans la cour des grands » selon la formule de ce PDG de 78 ans. Depuis 2004, elle se classe d'ailleurs au quatrième rang national des entreprises de BTP, avec des activités qui s'étendent aussi bien vers la construction métallique, que l'électricité ou le matériel routier, et une forte présence à l'international. Le groupe est leader mondial du compactage des sols (utilisé pour les travaux de terrassement). En 2009, Fayat a réalisé 2,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires et en prévoit 400 millions de plus pour l'exercice 2010. Même la crise économique, qui a pourtant durement touché le secteur l'année dernière, ne semble pas avoir enrayé la machine. Une gageure, lorsque les concurrents s'appellent Bouygues ou Vinci.Clément Fayat explique cette résistance de son groupe par sa stratégie de diversification. Depuis sa création dans la région Aquitaine, Fayat s'est beaucoup développé par sa croissance externe, toujours soutenue, régulière. L'acquisition en janvier dernier de la société niçoise Cari confirme la règle. Acteur du BTP et des services (spécialiste de la conception et de la réalisation), Cari compte 2.000 salariés et a réalisé 300 millions d'euros de chiffre d'affaire en 2009. Malgré tout Cari était à vendre, en raison d'une gestion visiblement fantaisiste (à tel point que Fayat étudie actuellement la possibilité de recours à une procédure judiciaire contre l'ancienne direction de l'entreprise). Constituer un conglomératNéanmoins, le patriarche est satisfait. Malgré cette « petite folie », les résultats de Fayat seront tout de même supérieurs à ceux de l'année écoulée. Surtout : cette acquisition est sensée permettre à Fayat de renouer avec le bâtiment, son activité d'origine, un peu mise de côté ces dernières années au profit de la fabrication de biens d'équipements.Dans la foulée, le groupe a acquis au printemps deux autres sociétés : ERS et TTI SAS. Avec un double avantage : celui de renforcer sa présence sur le territoire national. Mais aussi la volonté de constituer un conglomérat de société, toutes spécialistes d'un aspect du secteur. En clair, être sur tous les fronts pour rester incontournable et se maintenir en cas de retournement de la conjoncture. Cindy Salh
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