Daubresse dévoile 10 mesures pour rendre le RSA plus accessible

En ai-je vraiment besoin ? », « Y ai-je vraiment droit ?», « Suis-je suffisamment pauvre pour y prétendre ? », telles sont invariablement les questions que se posent « les travailleurs pauvres » à propos du revenu de solidarité active (RSA). Pointées dans une enquête de TNS Sofres, dont les résultats ont été dévoilés mardi, ces questions se transforment souvent en freins et expliquent pour partie la lente montée en charge du RSA, un an après sa mise en oeuvre par son concepteur, Martin Hirsch.En avril, 1,777 millions de foyers ont perçu le RSA, dont 1,149 million au titre de l'ex-RMI (RSA socle), et 627.000 foyers le complément d'activité, soit seulement 35 % des bénéficiaires potentiels. Les premiers perçoivent en moyenne 422 euros par mois et les seconds en moyenne 157 euros par mois, en complément de leurs revenus. Pour lever les freins à la demande de RSA et permettre aux bénéficiaires potentiels d'avoir recours à cette allocation, le ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, Marc-Philippe Daubresse, a décidé de « prendre dix mesures pour simplifier et améliorer le dispositif ». une information cibléeIl envisage notamment de poursuivre une information ciblée vers les bénéficiaires potentiels, via notamment la Caisse nationale des allocations familiales qui enverra à la rentrée un courrier à tous les bénéficiaires d'aide au logement qui ne bénéficient pas encore du RSA, soit environ 8 millions de personnes. Il souhaite également simplifier la déclaration trimestrielle de ressources des bénéficiaires du RSA, dès le mois de juillet, à l'image de ce qui a déjà été fait pour la déclaration de revenus.Et pour optimiser le pilotage du dispositif, fluidifier le dialogue entre les différents acteurs, le ministre souhaite mettre en place un groupe de travail avec l'Association des départements de France et les principaux acteurs du dispositif pour examiner tous les types d'évolution informatique nécessaires à l'amélioration des échanges de données. Enfin, pour faire du RSA un outil-clé de l'insertion professionnelle, le ministre, qui rappelle que « deux tiers des bénéficiaires du RSA socle sont potentiellement employables et peuvent entrer dans un parcours qui les amène à Pôle emploi », propose un certain nombre de mesures comme la création d'un chéquier « services » (par exemple garde d'enfant) pour accompagner la reprise d'emploi. Expérimenté dans le département de l'Héraut, il pourra être généralisé selon les besoins dans les territoires volontaires. « Je ne veux pas une nouvelle loi RSA, mais je suis prêt à des adaptations », a rappelé mardi Marc-Philippe Daubresse.
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