À peine 16 % des locataires franciliens peuvent s'acheter un logement à Paris

Le Crédit Foncier et l'Université de Paris Dauphine viennent de mettre au point un baromètre, baptisé CapAcIm, afin de mesurer le pouvoir d'achat immobilier des ménages. Il tient compte à la fois des prix de l'immobilier, du niveau des taux de crédit et du revenu des ménages. Circonscrit pour l'instant à l'Île-de-France, il sera étendu à l'ensemble du territoire dès novembre.Le constat est accablant : devenir propriétaire à Paris est devenu quasiment mission impossible. Au global, moins d'un ménage francilien sur trois peut s'offrir un bien immobilier qui lui convient dans la capitale. Pour les locataires, presque toujours primo accédants, la situation est encore pire : seulement 15,8% d'entre eux peuvent acheter. Et encore, ces chiffres n'intègrent pas la fin de certaines aides aux primo accédants depuis le 1er juillet dernier (« La Tribune » du 1er juillet).neuilly inaccessibleLes ménages déjà propriétaires sont un peu mieux lotis, car la valeur de leur logement a augmenté au fil des ans. Un peu plus de la moitié (54 %) peut donc s'offrir un appartement à Paris. La situation est moins préoccupante dans d'autres villes d'Île-de-France, moins recherchées. Ainsi, les ménages peuvent assez facilement devenir propriétaire à Meaux (75,1 %), à Saint-Denis (75 %) ou encore à Argenteuil (74,8 %). Neuilly, en revanche, est la ville la plus inaccessible (26 % des ménages franciliens peuvent y acheter un bien qui leur correspond), suivie de Paris (32,4 %), de Boulogne-Billancourt (39,1 %) et de Saint-Mandé (39,6 %). Reste que, à l'intérieur d'une même ville, les chiffres masquent de fortes disparités entre les ménages. Par exemple, 94 % des propriétaires peuvent acheter à Massy, mais seulement 43 % des locataires.A en croire ce nouveau baromètre, le marché francilien, et plus particulièrement parisien, est en passe de se gripper, alors même que l'on annonce une flambée des prix. Une hausse des taux du crédit immobilier, qui ont presque atteint leur plus bas historique, pourrait définitivement bloquer les transactions. Alexandre Phalippou54% des propriétaires franciliens peuvent acquérir un bien immobilier dans la capitale
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