La compétence se paie

terviewFabrice Coudray, directeur chez Robert Half International FranceQuel est l'impact de la crise sur les salaires des financiers ?Il est globalement modéré. Il ne conduit certainement pas à un effondrement des rémunérations dans la finance d'entreprise, dans l'assurance et dans une certaine mesure dans la banque de réseau. Car globalement, même en période de crise, les entreprises restent exigeantes. L'impact d'un recrutement réussi est tel que les entreprises cherchent à engager les meilleurs candidats. Crise ou pas, la compétence reste rare, donc elle se paie toujours au prix du marché.Pourtant, les candidats étant plus nombreux, certains ont pu imaginer que les entreprises pousseraient les salaires à la baisse?C'est vrai. Mais les entreprises du secteur de la finance qui recrutent ont conservé en mémoire les leçons tirées des crises précédentes. Certains employeurs ont recruté à bas prix des cadres. Quelques mois plus tard, la reprise venue, ces cadres partaient rapidement à la concurrence, au grand dam de leur employeur. Aujourd'hui, les entreprises ne souhaitent pas voir les bons éléments leur faire défaut simplement pour une rémunération en dessous des conditions de marché.Quelles évolutions prévoyez-vous pour 2010 et au-delà ?Aujourd'hui, les discussions salariales à l'embauche se concluent souvent autour d'un accord où le salaire fixe s'établit au niveau demandé par le candidat, avec un variable inférieur à ce qu'il aurait pu être en 2008. Le variable pourra être aisément ajusté en 2010-2011 pour tendre au prix du marché, voire au-delà.Propos recueillis par P. J.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.