Prévoir des hypothèses de travail

terviewSébastien Rohart,directeur général de Photobox FranceQuelles mesures avez-vous prises ?Photobox (*) réalise de l'impression de photos par Internet. Compte tenu de notre activité de commerce électronique, nous nous attendons à un taux d'absentéisme de 30 % avec une augmentation de 30 % de notre activité. Les consommateurs seront tentés de déserter les lieux publics et vont se ruer sur l'e-commerce. Pour établir notre plan de continuité d'activité, j'ai demandé à chaque dirigeant de prévoir des hypothèses de travail sur septembre et octobre selon la dangerosité du virus et son taux de progression.Envisagez-vous des solutions de travail à distance ?Notre plan de continuité est calé sur les seuils du niveau national : 5A, 5B (pandémie déclarée en France) et 6. Nous avons commandé des masques dès juillet et envisageons des solutions de travail à distance seulement en cas de situation grave, autrement dit en niveau 6. Si les écoles ferment, toutes les mamans seront absentes ou mises en quarantaine : nous avons réservé des numéros de conférences téléphoniques, prévu des solutions de messagerie instantanée comme Google Talk. Sous réserve de validation des instances de représentation du personnel, nous avons le projet d'ouvrir le télétravail à partir du niveau 5B à tous les personnels en travail non posté, donc pour des postes marketing, service client (ce qui est possible car nous assurons du service client gratuit par chat), finance ou informatique. Le fonctionnement de l'entreprise est déjà très dématérialisé, nous récupérons par Internet des photos sous forme de fichiers numériques, nos services sont payés à distance par carte bancaire. Donc, par principe, je suis favorable au télétravail quelle que soit la cause de l'absence (qui devra être justifiée a posteriori) et ce, d'autant plus que nous anticipons une hausse de l'activité pendant cette période.Comment le personnel perçoit-il la pandémie ?En août, j'ai eu le malheur d'afficher un panneau sur les mesures simples pour éviter la propagation du virus, cela a créé un mouvement de panique ! Des mots comme « quarantaine » effrayent. J'ai dû aller voir chaque salarié pour le rassurer. Les réactions sont irrationnelles, les gens se croient à l'abri dans les murs de l'entreprise comme s'il s'agissait d'un endroit hermétique et isolé, alors qu'ils continuent à faire leurs courses et à prendre les transports en commun.Propos recueillis par C. Q. et P.-A. T. (*) 45 millions d'euros de chiffre d'affaires, 350 salariés dont 200 en France.
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