L'assurance prospection devient plus attractive

Pour 2009, la Coface prévoit 2.300 nouvelles demandes.Gagner de nouveaux marchés à l'étranger est un objectif pour nombre de PME. Mais souvent, le projet reste dans les cartons. Trop peu d'entreprises franchissent le pas, craignant des démarches trop compliquées et surtout trop risquées pour leurs finances. Elles n'ont plus d'excuse : la réforme de l'assurance prospection intervenue le 16 juin dernier prévoit de nouvelles mesures pour diminuer les risques.Comme son nom l'indique, l'assurance prospection permet de se prémunir contre les conséquences financières de l'éventuel échec d'une prospection à l'étranger. Le dispositif, géré par la Coface pour le compte de l'État, garantit sur une période allant de un à quatre ans les dépenses de prospection : déplacements à l'étranger, participation à des manifestations commerciales professionnelles, études de marché, frais de fonctionnement d'un bureau ou d'une filiale commerciale, etc. Pendant la période de garantie, elle verse une indemnité à l'expiration de chaque exercice en tenant compte des dépenses engagées et des recettes réalisées, dans la limite du montant de dépenses garanti bien entendu.Puis vient une période d'amortissement, durant laquelle l'entreprise rembourse, en fonction de ses recettes, tout ou partie des indemnités perçues au cours de la période de garantie. Dans tous les cas, l'entreprise ne rembourse jamais plus que les indemnités qu'elle a reçues. De plus, les indemnités non restituées à l'issue de la période d'amortissement restent acquises à l'entreprise. Pour résumer, en cas d'échec commercial, le risque de dettes liées à la conquête d'un nouveau marché à l'étranger est diminué.5.700 PME bénéficiairesAutre nouveauté, les conditions d'éligibilité à l'assurance prospection sont élargies aux entreprises de taille moyenne. Désormais, les entreprises françaises de tous les secteurs d'activité (sauf le négoce international) dont le chiffre d'affaires est inférieur ou égal à 500 millions d'euros peuvent bénéficier de l'assurance prospection, contre un plafond de 150 millions auparavant. Afin de répondre aux demandes des PME, le coût de l'assurance a par ailleurs été abaissé et le délai de traitement des dossiers réduit. Ainsi, la prime payée par les entreprises utilisatrice passe de 3 % à 2 % du budget annuel garanti et les demandes inférieures à 50.000 euros (soit 50 % des demandes) seront traitées en moins de quarante-huit heures. Avec l'élargissement de l'assurance prospection, la Coface prévoit 2.300 nouvelles demandes en 2009, qui vont se rajouter aux 5.700 PME bénéficiaires du dispositif au 31 décembre 2008.Toujours afin de faciliter l'accès à l'assurance prospection pour un plus grand nombre de PME, la Coface a signé un accord avec l'OSCI (Organisation des opérateurs spécialisés du commerce international). « Cette convention va permettre aux PME une meilleure optimisation de l'assurance prospection en ce qui concerne les frais de conseil à l'exportation, explique François Coulin, administrateur de l'OSCI en charge des relations avec la Coface. Le fait de pouvoir bénéficier de compétences des professionnels de l'export qui connaissent bien les préoccupations et les besoins d'une structure à taille humaine devrait inciter un plus grand nombre de PME à se lancer dans le marché international. »Des conventions ont aussi été signées avec les chambres de commerce et de l'industrie, Ubifrance (Agence française pour le développement international des entreprises) et les banques. Ces dernières peuvent proposer à leurs clients une assurance prospection assortie d'un financement des dépenses de prospection. Les sommes avancées par les établissements bancaires leur sont garanties à 100 % par la Coface. Pour les entreprises, ce dispositif dénommé « Avance Plus Prospection » donne accès à la fois à la garantie Coface et au financement de leurs banques sans avoir à apporter de garantie à ces dernières. Reste à convaincre les banquiers ou à leur faire connaître ce dispositif. Plus facile à dire qu'à faire si l'on en juge par les difficultés pour les PME à obtenir des financements bancaires ces derniers mois. Samorya Wilsonexportatio
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