Les fusions-acquisitions prêtes à redémarrer

cite>Areva T&D, Vinci-Cegelec, Entremont-Sodiaal, Atos, les transactions reprennent en cette rentrée 2009. Après une saison 2008-2009 épouvantable, les banques d'affaires retrouvent l'espoir d'une reprise prochaine du marché des fusions-acquisitions. À entendre les banquiers, les discussions stratégiques avec les patrons reprennent sérieusement depuis quelques semaines. Après s'être exclusivement concentrées sur le refinancement de leur dette ou leur renforcement en capital, désormais les entreprises songent aussi à leur croissance. Ces derniers mois, la conjoncture s'est stabilisée et la visibilité est plus grande. Les projets d'acquisition fleurissent d'autant que les valorisations actuelles sont plutôt bon marché. La crise a d'ailleurs permis d'y voir plus clair. « Dans de nombreux cas, elle a apporté des réponses précises à des questions stratégiques que les groupes se posaient, de nature à permettre le choix d'orientations plus tranchées », explique Séverin Brizay, responsable des fusions-acquisitions chez JP Morgan.Après une année de déprime, les banquiers conseils sont d'autant plus confiants que la crise a creusé les écarts entre les groupes. Cette situation favorise les rachats des plus fragiles et pourrait déclencher des phénomènes de consolidation comme dans la pharmacie ou les télécoms. Mais, contrairement à la période précédente qui favorisait les offres de rachats, notamment en cash, « les opérations pourront prendre des formes originales », souligne Séverin Brizay. Le cas de Vinci, accueillant le Qatar comme actionnaire en échange du rachat de Cegelec, est cité comme un parfait exemple de ce que recherchent les groupes : verrouiller leur capital, limiter les sorties de cash et se renforcer sur des secteurs clés. « En tout cas, les transactions auront un caractère plus stratégique et industriel que financier », résume le banquier.pas d'euphoriePour autant, si l'espoir est de retour, l'ambiance n'est pas à l'euphorie. Les banquiers estiment que, si l'on se réfère au dernier cycle de crise, les années noires 2008 et 2009 correspondent à celles de 2001 et 2002. L'année prochaine serait alors comparable à 2003 qui avait connu une timide reprise. n
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