La chimie redoute une hausse des tarifs

Les déclarations de Pierre Blayau, le mois dernier, ont mis le feu aux poudres. Face à l'éventualité d'une hausse « de 30 % à 80 % » des tarifs du fret SNCF, l'industrie chimique hausse le ton. « La logistique [transport ferroviaire, route ou maritime] est un point clef de notre prix de revient : elle représente 8 % à 10 % des coûts [soit 6,8 à 8,6 milliards d'euros en 2008, Ndlr]. Nous ne pouvons accepter que la SNCF résolve son problème de compétitivité en augmentant les tarifs pour le client final ou en supprimant des dessertes », souligne le directeur général industrie chez Arkema, Alain Devic.« étude conjointe »En France, les chimistes sont particulièrement tributaires du système du wagon isolé. Pour des raisons historiques, les sites industriels, de taille modeste, sont répartis sur tout le territoire. De plus, les matières dangereuses se prêtent davantage au transport ferroviaire que routier et ne peuvent être stockées près des usines qu'en quantité limitée. « Chez Arkema, près de 1 million de tonnes de fret sont transportées chaque année, dont 60 % relèvent du wagon isol頻, précise Alain Devic. La profession craint pour sa compétitivité par rapport à ses homologues européens. L'Union des industries chimiques (UIC) va lancer une « étude conjointe » avec la SNCF afin d'« imaginer les meilleures solutions industrielles ». « Les résultats sont attendus d'ici à fin 2009 ou début 2010 », précise le directeur général de l'UIC, Jean Pelin. A. T.
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