LuxeMais que ferait-on sans la croissance asiatique ? Après les résultats de LVMH et de Gucci Group il y a dix jours, ceux d'Hermès traduisent une nouvelle fois le dynamisme de cette région. La maison voit son chiffre d'affaires du troisième trimestre progresser de 10 % (en données publiées), emporté par un boom des ventes de 37 % en Asie hors Japon, notamment en Chine, où la griffe de luxe totalise seize boutiques en 2009 contre six en 2004. « Les Chinois apprécient de plus en plus les matières nobles et les belles histoires qui vont avec », expliquait récemment à « La Tribune » Élisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert. Ils semblent avoir aussi des goûts de plus en plus pointus en matière de cosmétiques.Nouveaux clientsLe PDG de L'Oréalcute;al, Jean-Paul Agon, qui présentait jeudi soir un chiffre d'affaires pour son groupe en reprise au troisième trimestre par rapport aux deux précédents, rendait lui aussi hommage aux consommateurs de ce pays. « Notre croissance dépasse les 17 % en Chine et les performances sont bonnes dans toutes les divisions, notamment le luxe et le grand public », a-t-il précisé. Les Asiatiques consomment dans les grands magasins, mais aussi dans les aéroports, lors de leurs voyages d'affaires. Grâce en partie à l'Asie, où elles croissent de 5 %, les ventes en duty free du groupe ont ainsi limité leur recul à 6,5 % au troisième trimestre, après une chute de 25 % au premier semestre. « Le pouvoir d'achat ne cesse de progresser en Chine et apporte chaque jour un lot de nouveaux clients, qui n'avaient jamais touché un tube de rouge à lèvres, tandis qu'aux États-Unis ou en Europe il faut faire acheter toujours plus aux mêmes clients », analyse Oru Mohiuddin chez Euromonitor. Jean-Paul Agon n'a pas caché que la concurrence était, du coup, très forte dans ce pays. Le leader mondial y est en effet fortement défié par Procter & Gamble pour les produits grand public et par le spécialiste de la vente directe Amway pour les produits premium. Au total, ces bons résultats ont tout de même rassuré les patrons d'Hermès et de L'Oréalcute;al. Le premier s'attend désormais à une légère croissance de son chiffre d'affaires sur 2009 et le second a rappelé que la base de comparaison serait, de toute façon, bien meilleure au quatrième trimestre.

latribune.fr

07 Nov 2009, 1:57

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