Nouvel élan pour l'épargne solidaire

lacementsL'épargne solidaire, qui permet le financement d'actions sociales et de solidarité à travers des Sicav et des FCP, devrait voir son développement s'accélérer. Dès l'an prochain, les entreprises seront dans l'obligation de proposer à leurs salariés au moins un fonds commun de placement d'entreprises solidaires (FCPES) : ces fonds investiront 5 % à 10 % dans des entreprises solidaires, le solde étant placé dans des actifs classiques.La finance solidaire a donc de beaux jours devant elle, l'épargne solidaire restant le principal moyen d'y participer. Cette épargne peut prendre la forme de fonds, de comptes sur livret ou d'actions non cotées, une partie de la performance ou des frais de gestion servant à financer des projets sociaux clairement identifiés. Malgré des avantages fiscaux intéressants (réduction d'impôts de 25 % à 66 %) ces placements restent sous-utilisés. Leurs encours représentaient fin 2008 1,63 milliard d'euros (+ 0,6 % par rapport à 2007), une goutte d'eau face aux 1.250 milliards d'euros pour les OPCVM. Pourtant, cette épargne a permis de financer 379 millions d'euros de projets solidaires l'an dernier, en hausse de 34 % par rapport à 2007.Une offre limitéeL'offre de placements solidaires reste limitée en France puisque l'on ne compte que 102 labellisés Finansol, avec des performances disparates, mais qui ont mieux résisté que les placements classiques. Ainsi en 2008, quand les actions non cotées et les comptes à terme ont rapporté entre 0 % et 5,26 %, les livrets solidaires ont servi de 1 % à 4,74 %, alors que les OPCVM et l'assurance-vie subissaient de plein fouet la baisse des marchés avec des performances allant de ? 45,5 % à + 7,3 %. Reste que l'épargne solidaire devient un bon complément aux produits ISR : c'est sur ce créneau qu'OFI et la Banque Fédérale Mutualiste viennent de lancer Avenir Partage ISR, investi dans des sociétés socialement responsables et qui s'engage à rétrocéder 2 % maximum de la valeur liquidative au profit de la Fondation de l'avenir.Marianne Lagrange
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