La France peut rattraper son retard dans la chimie verte

La chimie verte (qui n'est pas systématiquement végétale mais favorise le recours à des matières renouvelables) n'a rien de bien nouveau. Ses principes, développés dans les années 1990 par l'agence américaine de l'environnement (EPA), visent à réduire ou éliminer l'utilisation ou la génération de substances dangereuses dans les procédés chimiques. Pourtant, elle apparaît aujourd'hui comme l'un des relais de croissance de la chimie française. Mais le numéro deux européen du secteur, loin derrière l'Allemagne où se trouvent les leaders mondiaux, accuse un certain retard. En dehors d'acteurs de l'amont, comme le numéro un mondial de l'amidon Roquette et de quelques start-up, la France manque de PME innovantes dans la production d'enzymes et de procédés de fermentation. « L'Hexagone possède d'importantes ressources céréalières, mais les filières agricoles et les chimistes français ne travaillent pas encore assez ensemble », observe Pierre Gadrat, responsable de la chimie chez Alcimed. De 20 % à 30 % dans les tensioactifs - qui permettent de lier des éléments gras et de l'eau -, la part de marché de la chimie verte tombe à 2 % à 3 % pour les polymères, notamment utilisés dans l'emballage agroalimentaire. D. P.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.