Assurance des entreprises : les prix continuent de baisser

Les prix de l'assurance des grands risques d'entreprises continuent de baisser. Telle est la conclusion de la conférence sur l'état du marché la semaine dernière à Deauville lors des Rencontres annuelles de l'Amrae (l'association pour le management des risques et des assurances de l'entreprise). Pourtant, « lorsque les taux d'intérêt baissent de 1 point, il faudrait augmenter les primes de 5 points », a estimé Philippe Jouvelot, directeur IARD d'Axa Corporate Solutions. Car « les résultats des assureurs proviennent d'une combinaison entre technique et finance », a-t-il expliqué, en particulier dans les branches longues comme la responsabilité civile. Or, les prix y ont baissé de 10 % à 40 %, sauf dans le secteur financier ou la pharmacie, selon l'enquête de l'Amrae de janvier. Nouveaux assureursEn assurance dommages aux biens et assurance pertes d'exploitation, les tarifs ont eux aussi connu un recul de 10 %, et jusqu'à 30 % pour les contrats faisant l'objet d'un appel d'offres. Les assureurs affirment que les primes ne suffisent plus à payer les sinistres dans cette branche : le ratio combiné (rapport entre les primes et les sinistres plus les charges) s'établirait entre 110 % et 120 %. Mais l'existence de capacités excédentaires sur le marché de l'assurance persiste à tirer les tarifs vers le bas. « Il faut faire attention à l'identité des nouveaux assureurs venant de Chine, d'Ukraine ou de Russie notamment, dont les affaires sont sous-tarifées », a prévenu Thierry Van Santen, directeur général d'Allianz Global Corporate. Il mise sur les nouvelles exigences des normes Solvabilité II pour clarifier le marché. Solvabilité II va-t-elle renchérir les prix des assurances pour les entreprises ? s'est inquiétée Anne-Marie Fournier, vice-présidente de l'Amrae et directeur des assurances du groupe PPR. Pour Paolo Ribotta, mandataire général de Zurich en France, « le juste prix dépendra de la capacité des entreprises et de leurs courtiers de fournir de l'information à l'assureur, de la mettre à jour et de la faire évoluer ». Plus tranchant, Philippe Jouvelot, d'Axa CS, a affirmé que « s'il y a une hausse des besoins de fonds propres, il y aura une hausse des primes, si l'assureur veut conserver sa rentabilité ». S. So.
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