Antonio Ramos, responsable douanes France chez Nippon ExpressEn quoi êtes-vous concernés par le passage de la procédure Delta à Gamma ?Notre société, Nippon Express, est un transitaire. Le Japon est un pays consommateur de vins et d'alcools, notamment de beaujolais, qui représente une part importante de notre activité. Dès lors, nous sommes particulièrement concernés par l'évolution des procédures concernant les produits d'accises. Les envois de beaujolais représentent des flux importants à expédier en un temps très court. Ce qui nous causait parfois des soucis d'ordre organisationnel, de rapidité de traitement des envois et de suivi des documents. Avec les documents sous forme papier, il fallait parfois six à sept mois pour fermer un dossier, car il y avait toujours un certain nombre de documents d'accompagnement dans la nature. Une situation problématique vis-à-vis des producteurs qui nous les réclamaient.Concrètement, que va vous apporter Gamma ?Nous avons anticipé le passage de Delta à Gamma quelques semaines avant le boom lié aux envois de beaujolais. J'étais un des seuls sur la plateforme de Roissy-Charles-de-Gaulle à le faire. Cela nous a permis de nous rôder avec les envois que nous faisons quotidiennement hors période de beaujolais. La procédure Gamma facilite vraiment la vie ! Les gains sont doubles : en nous évitant de nous déplacer pour faire viser les documents par les Douanes, cette téléprocédure nous fait gagner un temps considérable (le ratio est quasiment du simple au double) et nous permet de réduire notre empreinte environnementale puisque nous avons moins besoin d'utiliser nos véhicules. Vous êtes donc déjà passé à Gamma ?Pour l'instant, comme tous les fournisseurs et les producteurs ne sont pas encore passés à la procédure Gamma, nous devions, en tant que transitaire, saisir une partie des éléments non informatisés sur le site Prodouane.fr. Demain, ce sera encore plus simple car il suffira de mettre les éléments transmis directement dans le système pour qu'ils soient connus. On gagne ainsi en temps, mais aussi en sécurisation des documents. Lorsqu'il y a un grand nombre d'éléments à faire viser par les Douanes, il est toujours possible que certains s'égarent. Propos recueillis par B.D.

latribune.fr

07 Févr 2010, 23:49

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