Tirer parti du soleil grâce aux façades bioclimatiques

Outre le rythme esthétique qu'elle imprime au bâtiment, la façade vitrée se veut désormais bioclimatique. « Cette tendance vise à optimiser le chauffage, la climatisation et l'éclairage en tirant parti non seulement des apports lumineux et thermiques du soleil, mais aussi de l'inertie thermique des matériaux de construction et de la circulation naturelle de l'air », explique Serge Ferrini, architecte au cabinet Archi. Tech, situé à Besançon. RéglementationEn été, l'apport solaire atteint, selon les heures, 750 watts par mètre carré sur les façades est, sud et ouest. En hiver, seule la façade sud reçoit 750  watts par mètre carré, les maxima ne dépassant pas les 250 watts par mètre carré à l'est et à l'ouest. Une énergie pourtant précieuse à qui veut se conformer aux exigences de la RT 2012 (réglementation thermique). À savoir une consommation énergétique (chauffage, climatisation, éclairage...) de moins de 50 kilowattheures par mètre carré/an pour les immeubles tertiaires dont le permis de construire est déposé à partir de fin 2011.L'enjeu : réduire la consommation d'énergie de 20 % à 40 %. Pour y parvenir, la façade bioclimatique mise d'abord sur des protections solaires motorisées : brise-soleil, volets roulants, stores vénitiens... « Ces éléments font ??respirer'' la façade grâce à la commande électronique qui les pilote », souligne Serge Ferrini. Plus précisément, des capteurs de lumière transmettent leurs informations à une centrale électronique qui actionne les protections solaires selon des scénarios de modes de vie liés aux occupants : si le soleil est trop vif, la centrale occulte les protections et monte la lumière artificielle. S'il décline, elle ouvre les protections.Côté thermique, il arrive que les architectes prônent une double peau de verre. « La lame d'air qui circule entre les deux parois de verre joue un rôle d'isolant thermique. Mais ce système est de 30 % à 35 % plus cher qu'une façade simple peau », précise Serge Ferrini. Pour cet expert, il peut être tout aussi intéressant de s'adjoindre un puits canadien, c'est-à-dire un réseau de tuyaux répartis autour de l'immeuble à 1 mètre de profondeur dans lesquels on fait circuler de l'air. À 15 °C ou 16 °C en moyenne, celui-ci viendra rafraîchir le bâtiment en été et le réchauffer en hiver.Erick Haehnsen
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