Et si la France restait à la traîne de la reprise ? ?

Baisse de la consommation en janvier, dégradation des carnets de commandes étrangers dans l'industrie, ralentissement dans les services... les perspectives pour la croissance française n'ont rien d'encourageant. Même la Bourse fait plutôt grise mine, avec des performances inférieures à celles des autres grandes places, alors même que les grandes entreprises du CAC 40 sont plus dépendantes de l'activité mondiale que celle constatée dans l'Hexagone. Et si la France ratait le train de la reprise ? Hier mercredi, l'OCDE a publié ses nouvelles prévisions de croissance, montrant une zone euro à la traîne de la reprise mondiale, avec une croissance sensiblement inférieure à celle des Etats-Unis et du reste du monde (cf. ci-contre). On s'attendait à ce que l'Allemagne joue le rôle de locomotive européenne, après avoir profité à plein de la reprise du commerce mondial. Il n'en est rien. Son PIB baisserait au premier trimestre, selon l'OCDE. Cet affaiblissement de notre principal partenaire pèsera bien sûr sur les perspectives françaises.Déjà, les enquêtes récentes, réalisées par l'Insee, témoignent de faibles perspectives à l'export, y compris au sein de la zone euro. « Du côté de l'industrie, la stabilité de l'indice synthétique (qui mesure le climat des affaires) occulte la forte dégradation des carnets de commandes étrangers, suite au ralentissement de la demande étrangère adressée à la France », soulignent les économistes de Natixis. Quant aux services, l'indice Markit signale un « ralentissement de la croissance », avec « le plus faible taux d'expansion depuis septembre dernier ». Mauvaise spécialisation à l'exportation - l'industrie française se situe trop souvent dans la moyenne gamme -, niveau encore élevé de l'euro, en dépit de son affaiblissement récent, et faiblesse relative de la démographie, en regard de celle des États-Unis, expliquent les maigres performances françaises. La croissance française serait limitée à 0,3 % au premier trimestre, et 0,2 % au deuxième, selon Natixis. C'est bien ce que perçoivent les Français, quand ils disent leur manque de confiance dans l'avenir de l'économie française (cf. ci-dessous). Voilà qui ne manquera pas de relancer le débat sur le maintien de mesures de relance, et la possibilité de réduire le déficit public.
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