L'Elysée veut calmer le jeu alors que les rumeurs tournent à l'affaire d'Etat

Des informations, démenties à l'Elysée, sur une enquête du contre-espionnage français, des attaques lancées par des membres de l'entourage du chef de l'Etat contre une ancienne ministre, l'affaire des rumeurs sur la vie privée de Nicolas et Carla Sarkozy a pris mercredi les allures d'une affaire d'Etat. Pour tenter de désamorcer cette nouvelle crise, quinze jours seulement après la déroute des régionales, l'Elysée a fait monter en première ligne l'épouse du président elle-même, Carla Bruni-Sarkozy, venue sur Europe 1 « pour relativiser, éviter qu'une affaire qui n'a aucune importance prenne des proportions ridicules ». « Les rumeurs sont pour mon mari et moi-même insignifiantes [...] Je considère que nous ne sommes victimes d'aucun complot », a affirmé la « première dame », avant de souligner que l'objectif du chef de l'Etat était « d'aider, d'encourager son pays », qui traverse « une crise très difficile ».L'épouse du président a souligné qu'aucune enquête n'avait été demandée par l'Elysée. La police judiciaire a été saisie par le parquet de Paris d'une enquête préliminaire visant à déterminer l'origine de ces rumeurs publiées le 10 mars sur un blog rattaché au site Internet du « Journal du Dimanche ». démentiMercredi matin, sur RTL, l'ex-garde des Sceaux, Rachida Dati, avait fermement démenti toute implication dans le processus de fabrication des rumeurs à propos d'infidélités supposées du chef de l'Etat et de son épouse. Elle avait souligné faire «une différence notoire entre le président et son entourage», visant ainsi Pierre Charon, conseiller de Nicolas Sarkozy, qui aurait évoqué des «éléments matériels» de l'implication de Rachida Dati dans les rumeurs. Ce week-end, il avait même souhaité que «la peur change de camp», évoquant «une espèce de complot organisé, avec des mouvements financiers». « Le fait que ces rumeurs aient été relayées dans la presse en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Suisse peut faire penser à un complot, alors que la France s'apprête à prendre la présidence du G20 », avait-il dit au site Rue89.Mercredi, Pierre Charon a été prié par le chef de l'Etat de ne plus intervenir publiquement dans un dossier que l'Elysée veut contenir dans la sphère judiciaire. «Pierre Charon a parlé avec l'emportement de l'amitié», a relevé Carla Bruni-Sarkozy, en soulignant que Rachida Dati «reste l'amie» du couple présidentiel.A gauche, le socialiste François Hollande a dénoncé «un climat de décomposition [...] nauséabond». «Mais où est-on, dans quel régime est-on, comment est-on tombé aussi bas ?» a-t-il lancé.
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