Rugby : Toulouse a l'art d'être ponctuel

Après le succès face au Leinster (26-16) en demi-finale de Coupe d'Europe, Guy Novès, l'entraîneur de Toulouse, s'est laissé aller, à mots couverts, sur les critiques, dont son équipe avait fait l'objet. « Quelquefois, on a une bonne mêlée, quelquefois une bonne touche, quelquefois de bons trois-quarts contrairement à ce que j'entends sur certaines ondes. » Le légendaire jeu de main des Toulousains avait disparu au fil d'un hiver où les joueurs de la Ville rose n'impressionnaient plus autant. En début de saison, après les deux premiers matchs, les Rouge et Noir pointaient en haut du classement du Top 14 et le monde du rugby en faisait ses futurs champions de France. Dix défaitesPuis le Stade Toulousain a laissé sa flamboyance de côté pour revenir à l'ordinaire. Quatrième, cinquième... Après la deuxième journée, Toulouse n'a plus jamais été leader du Top 14. De plus, les hommes de Guy Novès ont concédé dix défaites lors de la saison régulière, ce qui ne leur était plus arrivé depuis l'exercice 2004-2005.Cependant, ces gars-là ont la force des valeurs sûres : être tout le temps là quand ça compte. Une ponctualité exceptionnelle visible en Coupe d'Europe avec une sixième finale en point de mire le 22 mai face à Biarritz et finalement avec ce barrage au Stadium face à Castres décroché lors de l'ultime journée, sans faire de bruit. « On a eu une saison assez compliquée avec des hauts et des bas, avoue Maxime Médard, l'arrière stadiste. On arrive à se qualifier sur les deux tableaux, on s'accroche, on essaye de faire notre boulot au mieux. C'est difficile mais on prend toujours autant de plaisir. » Le Stade a montré pendant sa période creuse qu'il disposait d'un pack à l'épreuve des balles, l'arme absolue dans le rugby moderne. Le choix de l'EuropeLors de la dernière journée du Top 14, Toulouse et Castres se sont offert une répétition générale de ce barrage pour un succès 25-17 des Toulousains. L'histoire l'a prouvé, le doublé Coupe d'Europe-Top 14 est impossible à réaliser sous sa forme actuelle. Alors, forcément, quand il ne reste plus qu'un match pour devenir maître du continent, et trois pour dominer la France, le choix est vite fait, affirme-t-on côté toulousain. On fait le choix de l'Europe à moins que ce soit un nouveau coup d'intox de Guy Novès. « C'est le meilleur club en Europe depuis des années, pense Laurent Labit, coentraîneur du Castres Olympique. Il peut se permettre de dire certaines choses. Avec 35 internationaux, c'est bizarre d'annoncer qu'on n'est pas capable de jouer sur deux tableaux. On sait que le Stade Toulousain peut rivaliser avec tout le monde. »Machines de guerres fatiguéesOn ne serait pas surpris si ce samedi, à 16 h 30, Novès alignait son XV type. « Ce match va nous servir de préparation pour la finale de H-Cup. Les joueurs, ce sont des machines de guerre, après il faut savoir les gérer », a lâché le Gitan jeudi. Oui, des machines de guerre prêtes mais fatiguées par la demi-finale contre le Leinster alors que Castres arrivera revigoré après quinze jours sans compétition. Attention à ne pas casser.
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