630.000 onces d'or, soit l'équivalent de la production annuelle d'une mine d'or relativement importante, ont été achetées par le premier fonds ETF sur l'or, le fonds SPDR, au cours de la seule journée de jeudi. Les acquisitions d'or physique ont pris une ampleur colossale. Certains intermédiaires du marché de l'or physique ont reçu de multiples ordres d'achat, pour des onces, mais aussi des lingots d'or de 1 kilo, à 30.800 euros pièce. Une tendance qui s'est prolongée vendredi matin, avant de se tasser, l'or cotant 1.203,30 dollars vendredi en fin de journée sur le Nymex.La valeur des devises Des mouvements qui ne s'expliquent aucunement par les fondamentaux de l'or, mais par celui des devises. «Les inquiétudes sur la valeur intrinsèque des monnaies expliquent ce report massif sur l'or », souligne Raphaël Dubois, gérant du fonds Goldsphere chez Edmond de Rothschild Asset Management. Car la défiance des investisseurs ne concerne pas que l'euro. Toutes les monnaies susceptibles de faire marcher la planche à billet ou toute autre politique monétaire accomodante ou jugée laxiste sont suspectes.Jusqu'où ?Reste à savoir jusqu'où peut grimper l'once d'or qui, avec son sommet de 1.211,90 dollars atteint cette semaine, s'approche à grands pas de son record historique, 1.226,56 dollars, inscrit il y a moins de six mois. Morgan Stanley verrait bien l'once s'accrocher aux 1.200 dollars toute l'année. « La vraie question, c'est surtout jusqu'où peut aller la crise financière. Tant qu'il y aura des interrogations sur la solvabilité d'un ou de plusieurs Etats, les investisseurs continueront de cristalliser leurs craintes en achetant de l'or », prévient Raphaël Dubois.

latribune.fr

08 Mai 2010, 10:08

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