Reprise trop faible pour vite résorber le chômage

La reprise économique n'annonce pas la fin de la crise pour tout le monde. Selon le dernier rapport de l'Organisation de développement et de coopération économiques (OCDE) sur les perspectives de l'emploi en 2010, le fort taux de chômage provoqué par la récession de 2009 n'est pas prêt de s'atténuer. Certes, le pic de la crise de l'emploi est « peut-être » atteint, avance avec prudence l'OCDE, mais le chômage mettra du temps à reculer - essentiellement faute d'une croissance suffisante dans les pays du nord. Pour les 30 pays membres de l'OCDE, le chômage a atteint son « plus haut niveau » depuis 1945, à 8,7 % en moyenne en mars 2010 et 8,6 % en mai. « L'équivalent de plus de 46 millions de chômeurs », a souligné lors d'un point presse le secrétaire général de l'organisation, le Mexicain Angel Gurria, préoccupé, comme en septembre, par le risque que le chômage prenne un caractère structurel. « Aux États-Unis, près de la moitié des chômeurs est sans emploi depuis plus de six mois - une situation inédite », a t-il souligné. Fin 2007, le taux de chômage moyen dans l' OCDE était tombé à 5,7 %, niveau le plus bas depuis 1980. « Comme à chaque fois, on répète que la réduction du chômage reste la priorité pour les gouvernements, mais les circonstances ont chang頻, a-t-il ajouté. Sous la pression des marchés financiers, l'heure n'est plus à la relance, mais aux coupes budgétaires, ce qui risque d'avoir des effets sur la croissance à court terme, et donc sur l'emploi. Aussi appelle-t-il, les États « à ne pas tailler à la hache, mais à raboter finement » dans leur budget en faveur du marché du travail et à « faire attention à préserver » les dépenses consacrées à l'emploi. « Les allocations chômage (...) doivent être maintenues dans les premières phases de la reprise, jusqu'à ce que la masse du chômage de longue durée commence à se réduire notablement », plaide l' OCDE. « Réformes structurelles »L'Organisation insiste aussi sur « le rôle cl頻  des services de retour à l'emploi, suggère « un effort accru d'investissement dans la formation » et réitère son plaidoyer en faveur des « réformes structurelles ». Quoi qu'il en soit, « le taux de chômage de la zone OCDE pourrait encore dépasser les 8 % à la fin de 2011 ». D'autant qu' « une mesure plus large du chômage prenant en compte les inactifs qui souhaiteraient travailler et les travailleurs à temps partiel qui souhaiteraient travailler plus longtemps aboutit à un chiffre près de deux fois plus élevé que le taux de chômage officiel ». Malgré la reprise, il manquera fin 2011 environ 15 millions de postes pour revenir au taux d'emploi d'avant la crise, notamment en Espagne, en lrlande et aux États-Unis.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.