Les géants de la réassurance créent un forum pour peser sur la régulation mondiale

éassuranceÀ l'heure où des réformes comptables, fiscales, financières se préparent sur tous les continents, les réassureurs ont décidé de faire entendre leur voix. Onze d'entre eux, représentant près de 90 % du marché mondial de la réassurance, se sont regroupés pour former le Global Reinsurance Forum (GRF). Tous présents à Monte-Carlo pour les « Rendez-vous de septembre » qui réunissent chaque année la profession, les onze PDG (dont ceux de Munich Re, Swiss Re, le japonais Toa Re, l'américain Transatlantic Re) ont porté dimanche leur rejeton sur les fonts baptismaux. « Nous avons besoin d'être entendu », a affirmé Denis Kessler, président-directeur général de Scor et également premier président du GRF. « Nous voulons être sûrs que les politiciens connaissent la différence entre les banquiers, les assureurs et les réassureurs », a ajouté Patrick Thiele, PDG du bermudien Partner Re et vice-président du GRF.Comme le métier de la réassurance est par nature très financier, les réassureurs redoutent la confusion. « Nous ne sommes pas responsables de la crise. Il n'y a eu aucune faillite de réassureur », a insisté Denis Kessler. Le patron des Lloyd's de Londres, Peter Levene, a d'ailleurs souligné « la bonne santé de l'industrie de la réassurance ».spécificité du secteurConçu comme un groupe de lobbying, le Global Reinsurance Forum, n'a « pas de bureau, pas de coûts », précise Denis Kessler. Sa charte de fondation prévoit qu'il accueille uniquement les PDG des compagnies de réassurance privées, de taille mondiale. Il n'a pas vocation à remplacer les associations professionnelles de l'assurance, existant dans différents pays, mais à faire valoir auprès des autorités comptables, réglementaires et de supervision les spécificités de ce secteur. Pour autant, « ce forum ne s'occupera pas de prix ou de produits. Nous croyons fermement à la concurrence et aux vertus du march頻, avertit son président. Le premier dossier du GRF concernera la directive Solvabilité 2 qui « n'est pas seulement une question européenne mais une question globale avec des conséquences pour le monde entier », estime Denis Kessler, ajoutant aussi s'intéresser au dossier de la taxation aux États-Unis.Séverine Sollierà Monte-Carlo
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