Oil India, nouvelle recrue

ctionsLa première journée de souscription pour l'introduction en Bourse de la compagnie publique indienne d'exploration et de production pétrolières Oil India s'est terminée hier soir sur une sursouscription d'environ 1,3 fois. Comme le fait remarquer Chetan Majithia, responsable des marchés actions à l'agence de notation Crisil (filiale de Standard and Poor's), la souscription dure quatre jours et « il devrait y avoir beaucoup d'intérêt dans les dernières heures ». Le succès de l'opération ne fait donc aucun doute.Avec cette entrée sur le marché ? la première cotation devrait intervenir avant la fin du mois ?, les pouvoirs publics comptent lever environ 570 millions de dollars pour financer le développement de la compagnie. Dans le cadre de cette opération, Oil India devrait bénéficier d'une augmentation de capital de 11?%. Simultanément, l'État indien va se défaire de 10?% du capital de la compagnie, dont il détient actuellement la quasi-totalité, en les cédant à des raffineurs du secteur public. Au terme de l'opération, la part de l'État dans Oil India devrait être ramenée de 98 % à 78,5 %.Le succès de ce placement n'est pas une surprise : il intervient après celui, fin août, de deux autres introductions importantes, celles du producteur d'hydroélectricité public NHPC et du groupe énergétique privé Adani Power. Ces groupes ont pu lever conjointement près de 2 milliards de dollars d'argent frais à cette occasion. Même si, réalisées au plus haut de la fourchette d'introduction, ces opérations ont ensuite plutôt déçu les investisseurs, avec des cours retombés sous les prix d'introduction. Le placement d'Oil India s'est effectué hier dans un contexte euphorique. La Bourse de Bombay a terminé la séance sur un bond de 2 %. Depuis le 1er janvier, le Sensex a gagné près de 65 %? Ce qui n'empêche pas certains professionnels de rester prudents. « Il y a incontestablement de l'appétit pour les émissions, commente un banquier occidental à Bombay, mais il ne faut pas s'emballer. Il n'y a sans doute pas tant de demande que ça au niveau des particuliers. Et, chez les institutionnels, les fonds étrangers sont davantage demandeurs que les fonds indiens. Bref, tout cela demeure très volatil. »En tout cas, sauf retournement brutal des marchés, le mouvement devrait se poursuivre dans les semaines qui viennent. « Nous attendons l'arrivée d'entreprises importantes, notamment dans l'énergie avec Indiabulls Power », précise Chetan Majithia. En outre, le gouvernement devrait poursuivre sa politique de mise sur le marché d'entreprises publiques. Après NHPC et Oil India pourraient venir le tour, entre autres, de certaines banques publiques et de l'opérateur téléphonique historique BSNL. De quoi permettre à ces compagnies de lever des fonds et à l'État de faire entrer un peu d'argent dans ses caisses. n Des banques publiques et l'opérateur téléphonique BSNL pourraient aussi être mis sur le marché.
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