Inter Parfums et Clarins s'allient aux États-Unis

Le fabricant sous licence des parfums Lanvin, Burberry ou Van Cleef prévoit une croissance de ses ventes supérieure à 10 % en 2010 et encore meilleure en 2011. Un optimisme à toute épreuve, qui pourrait pourtant être qualifié de raisonnable selon les résultats du premier semestre écoulé. Entre janvier et juin, le chiffre d'affaires d'Inter Parfums a progressé de 24 %, à 150,7 millions d'euros, et le résultat opérationnel de 43 %, à 21,5 millions. Certes, la base de comparaison est plutôt favorable (ventes en baisse de 5 % au premier semestre 2009). Mais les bonnes performances tiennent surtout aux lancements réussis de Burberry Sport et du nouveau Van Cleef & Arpels, Oriens. « La reprise est évidente depuis fin 2009 », s'exclame le PDG, Philippe Benacin, en soulignant qu'au-delà des lancements, le « business récurrent » a fort bien fonctionné également.En 2011, son chiffre d'affaires va bondir d'environ 25 millions d'euros supplémentaires grâce à la reprise en propre de sa distribution outre-Atlantique, confiée depuis huit ans à Procter & Gamble. La nouvelle filiale, Inter Parfums Luxury Brands, détenue à 100 % par Inter Parfums, sera développée en partenariat avec le groupe Clarins. Celui-ci va pouvoir optimiser ses structures commerciales américaines, Psurdimensionnées depuis des années. En associant ses marques historiques, comme Azzaro ou Thierry Mugler, à celles d'Inter Parfums (Lanvin, Burberry, etc), le chiffre d'affaires total des deux entités pèsera environ 120 millions d'euros. « Nous nous développerons plus vite grâce à cette taille d'affaires multipliée par deux et nous économiserons sur les coûts logistiques et de force de vente », se félicite Philippe Benacin. Nouveaux lancementsLe premier semestre 2011 sera enfin marqué par le lancement des parfums Jimmy Choo et Montblanc, deux licences de luxe acquises il y six mois. Avec elles, le PDG d'Inter Parfums continue sa montée en gamme. « Nos discussions avec trois ou quatre autres griffes prestigieuses pourraient aboutir en 2011 », explique-t-il. Objectif : faire grimper sa marge opérationnelle. Elle a progressé de 12,4 % à 14,3 % entre les premiers semestres 2009 et 2010. Dans le même temps, la branche luxe de son concurrent L'Oréalcute;al passait de 12 % à 18 %. « Contrairement à eux, nous payons d'énormes royalties ; sans elles, notre marge serait de 24 % », se justifie le patron. Lui cherche depuis quelques années à réaliser une acquisition afin d'entamer ses 178 millions de capitaux propres. Sans succès pour le moment.
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