footballSilence radio. à la suite des révélations faites hier dans « Le Parisien-Aujourd'hui en France », la Fédération française de football a choisi de s'enfermer dans un profond mutisme. Selon la version officielle, il n'y a aucune raison de commenter un non-événement. Une manière de ne pas rajouter de l'huile sur le feu à l'heure où certaines discordances internes s'étalent dans la presse. Car l'explication de texte ? dévoilée dans le quotidien francilien ? entre Raymond Domenech et certains de ses cadres a bien eu lieu. Vendredi dernier, en marge d'une séance vidéo sur l'équipe de Roumanie, le sélectionneur des Bleus, accompagné de son staff, a lancé quelques provocations à l'encontre de ses joueurs. Il a, en outre, stigmatisé leur manque d'implication lors de l'entraînement à huis clos de la veille. C'est alors que le capitaine Thierry Henry a pris la parole pour engager une discussion sur le schéma tactique de l'équipe de France. L'attaquant a notamment réclamé une plus grande prise de risques. Selon nos informations, Éric Abidal, Nicolas Anelka et William Gallas ont également pris part aux débats. L'arrière central d'Arsenal a mis l'accent sur les problèmes défensifs et le rôle des milieux récupérateurs. Un échange que l'encadrement refuse d'évoquer. Invité hier soir sur TF1, le capitaine des Bleus s'est borné à évoquer une « discussion constructive pour l'équipe ». Il a soutenu que ses propos avaient été « déformés » et qu'il n'y avait eu aucun clash avec le sélectionneur.véritable bunkerSollicité hier devant le siège parisien de la FFF, Gérard Houiller, le directeur technique national, n'a pas souhaité s'exprimer sur le fond de l'affaire. Il a toutefois tenu à apporter une précision concernant une phrase lâchée par Thierry Henry en conférence de presse et sortie de son contexte. « La seule chose que Thierry a dit à ce moment-là, c'est que, depuis qu'il est en équipe de France, il a toujours vécu des qualifications difficiles ». Jacques Lambert, le directeur général de la FFF, a lui tenté de dédramatiser la situation : « Ce qui domine, c'est surtout un sentiment d'incompréhension. Il n'y a pas eu de réunion de crise. Si on faisait une réunion à chaque fois qu'on demande la peau de Domenech? » À quelques kilomètres de là, le centre d'entraînement de Clairefontaine s'est tout de même transformé en véritable bunker. Les responsables de la sécurité ont barricadé le domaine pour éviter les regards indiscrets. En milieu d'après-midi, une interview filmée de Raymond Domenech a été mise en ligne sur le site de la FFF. « L'ambiance est exceptionnelle, y affirme le coach. (...) Dans ce groupe-là il y a une âme et une vraie envie. » Une démonstration d'optimisme qui peine à masquer le malaise ambiant. Alexandre Jaquin

latribune.fr

08 Sept 2009, 1:44

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