Les deux groupes bataillent aussi en Russie

« La Russie offre des perspectives formidables pour nous, aussi bien en technologie pendulaire qu'en très haute vitesse expliquait jeudi à ?La Tribune? François Lacôte, directeur technique d'Alstom Transport et père du TGV français. Avec Allegro, nous avons mis le pied dans la porte, maintenant nous allons l'ouvrir ». Allegro, ce sont quatre trains de sept wagons vendus à RJD (la SNCF russe) pour 100 millions d'euros. « Nous espérons vendre jusqu'à 20 trains sur cette ligne », indique François Lacôte. En Russie, Alstom se bat toutefois contre Siemens, déjà bien installé avec son Sapsan, huit trains à haute vitesse reliant Moscou à Saint-Pétersbourg et à Nijni Novgorod. Un contrat de 586 millions d'euros. « Les Sapsan sont plus rapides que Allegro, c'est pourquoi nous les avons choisis sur ces lignes », indique Sergueï Sloutskov, porte-parole de RJD. « Nous allons probablement acheter d'autres Sapsan », glissait, en marge de l'inauguration, Mikhaïl Akulov, le vice-président de RJD. « Sapsan marche très bien, nous avons des taux de remplissage de 100 % sur trois trains par jour et nous avons déjà transporté 1 million de passagers en moins d'un an d'exploitation. » Luigi Russo, directeur de projet d'Allegro, assure que son train possède un avantage sur Sapsan, sa technologie pendulaire permettant de « maintenir une haute vitesse sur les lignes sinueuses où Sapsan est contraint de ramener la sienne à celle d'un train classique ». Selon Sergueï Sloutskov, le pendulaire est intéressant entre « Moscou et trois villes : Samara, Ekaterinbourg et Sotchi ». Le pays idéal pour la vitesseMais le match le plus intéressant va se jouer sur la très grande vitesse, entre l'IC3 de Siemens et les AVG/TGV d'Alstom. « La Russie est un pays idéal pour la grande et très grande vitesse avec ses lignes bien droites », croit François Lacôte. Vladimir Poutine a promis une ligne TGV entre Moscou et Saint-Pétersbourg en 2015. « Ils veulent du 400 km/h et notre produit est idéalement placé », estime Pierre Schwing, directeur commercial chez Alstom. Siemens est largement en avance en termes de volume de contrats avec la RJD, mais Alstom possède, selon François Lacôte, « un avantage significatif » sur son rival grâce à ses 25 % dans TMH, le principal constructeur russe de matériel roulant. Emmanuel Grynszpan, à Saint-Pétersbourg
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