Le patrimoine des Français s'étoffe malgré la crise

PatrimoineCompte tenu de l'environnement macroéconomique, c'est une surprise. Selon le Bipe, une société d'études économiques et de conseil en stratégie, le patrimoine global des Français a augmenté en 2009. À quelque 10.200 milliards d'euros en valeur nominale, il affiche en effet une hausse de 0,6 %, contredisant les prévisions du Bipe, qui tablait initialement sur une nouvelle baisse significative de ce patrimoine, après un recul de près de 3 % en 2008. Comme explications, la société d'études évoque les plus-values apparues sur les patrimoines financiers en raison du rebond des marchés boursiers (environ 90 milliards d'euros), les investissements dans le logement (un peu plus de 70 milliards) et les nouveaux placements financiers, en assurance-vie et sur les livrets A notamment (près de 120 milliards). Ceux-ci font plus que compenser la baisse de prix des logements anciens, qui s'est traduite en 2009 par une moins-value latente nettement supérieure à 200 milliards d'euros.En 2010, le patrimoine progresserait d'environ 1 %. « D'un côté, les moins-values immobilières resteraient relativement importantes puisque nous nous attendons encore à une baisse de prix de l'ordre de 3 % sur l'année. De l'autre, la tenue des marchés boursiers, quoique en nette progression, ne ferait pas apparaître de plus-values suffisantes pour éponger les moins-values du patrimoine résidentiel », explique le Bipe.Dette des ménagesEn hausse d'un peu moins de 3 % en 2009, le passif des ménages, correspondant aux dettes qu'ils ont contractées pour financer en partie les actifs détenus, augmenterait plus rapidement en 2010 pour dépasser la barre des 75 % du revenu. Un niveau qui reste très inférieur à celui observé aux États-Unis ou au Royaume-Uni par exemple, pays dans lesquels ce rapport oscille entre 110 % et 140 %. « Trois facteurs expliquent cette hausse : la resolvabilisation de certains acheteurs en raison de la baisse des prix des logements, le maintien des taux d'intérêt à un niveau faible et l'augmentation continue de la production de crédit bancaire », ajoute André Babeau, au Bipe. Fabien Piliu
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