Les propositions du Medef pour une meilleure compétitivité de la France

Le diagnostic de l'économie française réalisé ce mardi par le Medef n'a pas surpris grand monde. Mais l'édition 2011 de « Cartes sur table », réalisée tous les deux ans, a le mérite d'appuyer encore un peu plus là où ça fait mal. Parce que l'économie française est moins compétitive que ses concurrentes, en particulier l'Allemagne, l'offre proposée par ses entreprises séduit de moins en moins les Français et les marchés étrangers. Ce qui se traduit par un déficit commercial chronique depuis 2003.Pour Pierre Nanterme, le président de la commission Économie du Medef, cette perte de compétitivité ne date pas de la récente crise mais du début des années 2000. Un retour en arrière qui permet de ne pas imputer au mandat présidentiel actuel la perte de vitesse de la France. « Ce diagnostic pose les bases des questions économiques qui devront être au centre des débats lors des élections présidentielles. Ce ne sont que des faits et des chiffres. Il nous reste un peu plus d'un an pour faire avancer le débat et pousser nos propositions », explique Laurence Parisot, la présidente de l'organisation. Des propositions qu'il faudra peaufiner car elles restent encore vagues, même si quatre thèmes majeurs ont déjà été définis. Sans surprise, il s'agit du redressement de l'offre compétitive de la France, via notamment une baisse du coût du travail et une réforme globale de la fiscalité qui aboutirait à une baisse du taux de prélèvement obligatoires. Il s'élève actuellement à 42,9 %, contre 39,8 % en moyenne dans la zone euro. « S'aligner sur cette moyenne permettrait d'injecter 60 milliards d'euros dans l'économie, notamment en relevant le taux de marge des entreprises, ce qui leurs permettraient d'investir à nouveau », avance Pierre Nanterme.Améliorer l'emploi des jeunesLa réhabilitation de l'efficacité de la dépense publique est aussi abordée. « Il existe tant de fonctions assumées aujourd'hui par l'État qui pourraient être confiées au secteur privé, sans casse sociale, ni réduction de la qualité de service », estime Laurence Parisot en citant notamment la santé. Enfin, renforcer le lien entre les entreprises et l'université pour améliorer l'emploi des jeunes permettrait notamment de repenser un nouvel équilibre social. Fabien Piliu
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