Dalkia pilote la première expérience de réseaux intelligents en France

Les réseaux électriques intelligents, les fameux « smart grids », qui font l'objet de colloques spécialisés depuis des années, vont connaître leur première expérimentation grandeur nature en France. Le projet Réflexe, présenté par un consortium mené par Veolia Environnement, via sa filiale énergie Dalkia, est le premier à avoir été retenu par l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie) et le gouvernement, dans le cadre du « programme d'investissements d'avenir ». Un démonstrateur va être mis en place dès 2011 et tourner pendant deux ans et demi dans la région de Nice, pour un budget global de 9 millions d'euros, dont l'Ademe assume 35 %. D'autres expériences verront le jour dans l'Hexagone. « L'Ademe est en train de sélectionner sept à huit nouveaux projets de ?smart grids?, qui viseront les particuliers, les consommateurs industriels et les systèmes îliens, avant de lancer une nouvelle consultation pour des projets de plus grande ampleur courant 2011 », indique le directeur à l'Ademe, François Moisan.« L'objectif de Réflexe est de tester la faisabilité d'un réseau intelligent d'un point de vue technique mais aussi économique », précise Jean-Philippe Laurent, de la direction stratégie de Dalkia. Son principe : relier entre eux une vingtaine de bâtiments tertiaires et industriels qui seront chacun, selon les périodes, consommateurs ou producteurs d'électricité afin de former une centrale électrique virtuelle. L'objectif est d'optimiser la consommation globale, notamment pendant les périodes de pointe. Confort strictement égal« La nouveauté sera d'appeler les effacements de chauffage ou de climatisation en fonction des besoins du réseau, tout en assurant un confort strictement égal pour l'utilisateur », indique Jean-Philippe Laurent. Parmi les sites : des bureaux communaux, des centres commerciaux, deux hôtels dont un à Monaco, une usine de traitement des eaux et une centrale photovoltaïque. « Les réseaux intelligents pourront aussi permettre de pallier l'intermittence des énergies renouvelables lorsqu'elles représenteront plus 20 % de notre parc électrique, à partir de 2020 », explique François Moisan.Dans ce projet de « quelques mégawatts », Dalkia exploitera le centre de coordination en jouant le rôle d'agrégateur, un nouveau métier appelé à se développer avec le déploiement de ces réseaux décentralisés. Alstom fournira le système d'information qui permettra ce pilotage, Sagemcom les systèmes intelligents qui équiperont les bâtiments. Le CEA-INES sa centrale photovoltaïque de Cadarache et son expertise sur les batteries. Supelec est également associé. Marie-Caroline Lopez
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