Le monde du logiciel libre affiche une santé éclatante

Atmosphère décontractée lors de la présentation, ce mardi, des thématiques de la dixième édition des Rencontres mondiales du Logiciel libre, qui se tiendront cette année à Bordeaux, du 6 au 11 juillet. Et pour cause ! Le marché du Logiciel libre, c'est-à-dire des logiciels dont le code-source est en libre accès, ne connaît pas la crise. En France, il a grimpé de 33 % en 2009, en pleine récession économique, selon le cabinet Pierre Audoin Consultants (PAC), alors que le marché des éditeurs de logiciels traditionnels a fléchi de 2,5 %. Et le Logiciel libre devrait continuer sur sa lancée en 2010, PAC tablant sur une nouvelle envolée - de 30 % - du marché français, et saluant notamment la progression d'acteurs nationaux comme Talend et ExoPlatform. à l'échelle mondiale, le marché du logiciel libre, dominé par l'américain Red Hat (lire ci-dessous), continuera à afficher une croissance enviable de 22 % par an au cours des prochaines années, pour peser 8,1 milliards de dollars en 2013, assure le bureau de recherches IDC.Intérêt des grands groupesPourquoi le Logiciel libre se porte-t-il aussi bien ? D'abord, il profite de la crise économique, dans la mesure où il représente « une alternative peu onéreuse (aux logiciels propriétaires, comme ceux de Microsoft par exemple) pour réaliser certains projets durant les périodes de vaches maigres », explique PAC. De fait, alors que le marché français du Logiciel libre était jusqu'à présent surtout tiré par le secteur public, « l'Open source » fait de plus en plus d'émules parmi les grandes entreprises, ces dernières cherchant par tous les moyens à réduire leurs coûts depuis la récession de l'an dernier. à tel point qu'en 2009, les grandes entreprises ont représenté 27 % du chiffre d'affaires global des sociétés membres du Conseil national du logiciel libre, devant le secteur public (21 %). La bonne santé de « l'Open source » ne tient pas seulement à son aspect « low-cost ». « L'intérêt du Logiciel libre réside également dans les possibilités qu'il offre en matière de collaboration et de productivité sur des projets à très forte valeur ajoutée, en particulier dans les secteurs militaire et aérospatial », souligne PAC. De fait, Bull recourt largement au « libre » dans le calcul de haute performance. Autre explication : l'essor du « Cloud computing » (informatique à distance) et, plus spécifiquement, du logiciel à la demande, le Software as a Service (SaaS). En effet, les offres SaaS reposent, pour la plupart d'entre elles, sur de l'« Open source ».Reste que, si le marché du logiciel libre peut se targuer d'une croissance impressionnante, c'est également parce qu'il est encore petit. Il s'élevait l'année dernière en France à 1,47 milliard d'euros, soit 4 % seulement du marché français des services et logiciels.
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