L'autonomie des universités est en bonne voie

Valérie Pécresse l'a annoncé jeudi : 24 nouvelles universités deviendront autonomes au 1er janvier 2011. A cette date, près de 90 % des universités le seront, ce qui devrait permettre à la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de remplir l'objectif prévue par la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU). Ce texte adopté en 2007 prévoyait en effet que la totalité des universités françaises seraient autonomes d'ici 2012. La ministre a aussi dressé un bilan encourageant pour les 51 universités l'étant déjà. La liberté acquise dans le domaine des ressources humaines leur a ainsi permis de se montrer plus ambitieuses dans leur recrutement : « Nous avons pu faire venir, en février, un Prix Nobel de Physique, George Smoot », indique Vincent Berger, président de l'Université Paris-Diderot. Autre progrès : le rapprochement avec le monde des entreprises. Pour Sylvie Faucheux, présidente de l'université de Versailles, l'autonomisation a permis « de changer le regard du monde économique sur l'universit頻. L'insertion professionnelle des jeunes diplômés devrait s'en trouver facilitée. Mais les inquiétudes nées chez les étudiants et les enseignants-chercheurs au moment de l'adoption de la LRU en 2007 sont loin d'avoir disparu, obligeant les présidents d'universités à faire preuve de souplesse pour ne pas braquer les récalcitrants. Autre difficulté : la dévolution patrimoniale, qui permet aux universités de devenir propriétaires des bâtiments. Un rapport du Sénat met en avant les problèmes qui se posent pour son application. L'Etat devrait notamment faire un effort de 125 millions d'euros par an pour rendre la dévolution possible. Pour l'instant, seules 9 universités en ont fait la demande. compétitivité insuffisanteLe processus, qui permettrait de rendre entièrement autonomes les universités, effraient les administrateurs : « Devenir propriétaire demande une gestion très lourde et des compétences que nous n'avons pas », explique Marc Gontard, président de Rennes II. Enfin, les universités françaises souffrent toujours d'une compétitivité internationale insuffisante. Seules, trois universités françaises pointent dans le top 100 du fameux classement de Shanghaï. Aglaé de Chaalu
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