85% des auto-entreprises sont toujours en activité un an et ...

L'auto-entrepreneur,un succès et des questions Depuis son entrée en vigueur le 1er janvier 2009, 570.000 personnes ont fait le choix du régime social de l'auto-entrepreneur. Selon la 3ème édition de l'Observatoire de l'Auto-Entrepreneur réalisé par OpinionWay pour l'Union des Auto-Entrepreneurs (UAE) et la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, 85% des auto-entreprises sont toujours en activité 18 mois après leur création. Parmi les 15% qui sont sortis de ce régime, 8% ont fait évoluer leur activité vers un autre statut d'entreprise, comme l'entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) ou la micro-entrepris. «L'auto-entrepreneuriat est un tremplin efficace puisque près d'un tiers des personnes interrogées souhaiterait faire évoluer son statut à court ou moyen terme », constate l'Observatoire. C'est un pavé dans la mare de ceux qu pensaient que ce régime ne pouvait concerner des activités pérennes.Autre enseignement important de cette enquête, 92% des auto-entrepreneurs expliquent avoir volontairement fait le choix de ce régime. Ce qui signifie donc que 8% auraient été plus ou moins forcés. Comment ? Pour continuer à travailler pour leur employeur, des personnes en CDD, en intérim, voire en CDI ont dû opter pour ce statut. Pour l'employeur peu scrupuleux, le bénéfice est énorme puisqu'il dispose d'une main d'oeuvre taillable et corvéable à merci tout en réduisant son coût puisqu'il n'a plus de charges patronales à acquitter. En extrapolant les résultats de ce baromètre réalisé auprès d'un millier de personnes, un petit calcul assez simple permet donc d'estimer à environ 45.600 auto-entrepreneurs « forcés ». « La question n'a pas été comprise par les entreprises interrogées, ce qui a donné lieu à des réponses ambiguës. Parmi ces auto-entrepreneurs une très large proportion n'a tout simplement pas d'employeur», relativise François Hurel, le président de l'UAE qui reconnaît toutefois que l'auto-entrepreneuriat comme condition à l'embauche par des employeurs malhonnêtes existe. «Elle est heureusement très peu pratiquée dans les faits et doit être combattue car elle est illégale et contraire à l'esprit du régime », poursuit-il.De toutes façons, l'existence de telles pratiques est difficilement mesurable. A part quelques rares témoignages, la dénonciation de ces comportements reste marginale car elle entraîne à coup sûr la fin de la coopération entre l'auto-entrepreneur et son donneur d'ordre principal. Dans la conjoncture actuelle, le pari est risqué. Reste une solution, que ces entrepreneurs «contraints » parviennent à multiplier le nombre de leurs donneurs d'ordre, volent de leurs propres ailes et deviennent ainsi de véritables chefs d'entreprises. Fabien Piliu
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.