Les scientifiques britanniques blanchis

Deux études viennent coup sur coup de « blanchir » la science du changement climatique. Mais si la science se sort bien de ces rapports, le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), l'organisme de l'ONU qui centralise les informations scientifiques, est moins chanceux. Les deux études avaient été commandées après le « climategate », série de controverses sur la qualité de la recherche concernant le réchauffement climatique. En particulier, l'affirmation du GIEC que les glaciers de l'Himalaya pouvaient fondre d'ici 2035 a depuis été retirée. La première étude vient des Pays-Bas, où le gouvernement a commandé une enquête sur le tiers du dernier rapport du GIEC, celle qui touche directement ou indirectement à ce pays. Son résultat est sans appel : « les conclusions (du rapport du GIEC) sont bien fondées et aucune ne contient d'erreur significative. » Néanmoins, le GIEC est accusé de noircir le tableau. Il a ainsi tendance à ne pas conserver dans ses conclusions les éventuelles conséquences positives du changement de climat, évoquées à l'intérieur des chapitres du rapport. « Cela rend la teneur du résumé plus négatif que les chapitres concernant le sujet », note l'enquête. Manque de transparenceLe deuxième rapport vient de Grande-Bretagne. Il concerne les climatologues de l'Université d'East Anglia, qui étaient à l'origine d'une des principales courbes montrant l'augmentation de la température depuis le début de l'ère industrielle. En novembre, un millier de courriels venant d'eux étaient apparus sur internet, où il était question du « tour » joué par les scientifiques pour « cacher le déclin » des températures. Le rapport, réalisé par un comité ad hoc constitué d'universitaires, blanchit les scientifiques : « Leur rigueur et leur honnêteté scientifiques ne sont pas en doute. » Il ajoute cependant que les climatologues n'ont pas fait preuve de suffisamment de transparence dans leur utilisation des données. Là encore, si la science n'est pas en question, leur façon de se fermer face aux critiques aura été contreproductive. Éric Albert, à Londre
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