Le suisse Roche rajeunit son état-major

harmacie Le remaniement chez Roche ne semble pas être uniquement cosmétique. Le laboratoire suisse a annoncé hier la nomination de cinq dirigeants de moins de 55 ans au sein de son comité exécutif à compter du 1er janvier prochain, et le départ en retraite de trois managers plus âgés. Principal nouveau venu, le Français Pascal Soriot, 50 ans, arrivé chez Roche en 2006 après avoir été notamment patron d'Aventis aux États-Unis, prend la tête de la division pharmacie (80 % des ventes). Il remplace William Burns, 62 ans. Pascal Soriot a été brièvement patron de Genentech, la biotech américaine rachetée par Roche en mars dernier, durant sa phase d'intégration dans le groupe. Signe de la place que le laboratoire bâlois souhaite donner à sa nouvelle entité. L'autre division de Roche, le diagnostic, se dote aussi d'un nouveau dirigeant, Daniel O'Day, tandis qu'un second Français, Jean-Jacques Garaud, 54 ans, ancien de Novartis, reprend la recherche. Là non plus, le changement n'est pas anodin : « R&D » devient « RED » pour « research and early development » (« développement amont »). études cliniquesL'évolution illustre une tendance de fond dans la pharmacie : l'importance des premières études cliniques sur un médicament. C'est de leur organisation (objectifs, processus, nombre de patients?) que dépend de plus en plus souvent l'approbation in fine du médicament par les autorités de santé.« Pour être un succès aujourd'hui, un produit doit bien sûr posséder un avantage thérapeutique mais aussi satisfaire les exigences des organismes payeurs. La recherche n'est plus isolée mais se rapproche des autres fonctions : vente, marketing? », souligne Philippe Lanone, analyste chez Natixis.Enfin, deux dirigeants rejoignent le comité exécutif élargi ? Dan Zabrowski aux partenariats et Richard Scheller à la recherche de Genentech. Ce remaniement intervient dix-huit mois après le passage de témoin entre Franz Humer et l'actuel PDG, Severin Schwan, 42 ans. « La génération qui s'en va a su faire de Roche une ?success story? qui a abouti au rachat de Genentech », note Philippe Lanone. « Mais les défis ne manquent pas pour les nouveaux, à commencer par la montée en puissance des biosimilaires [génériques de médicaments biotechs, Ndlr] qui concurrenceront bientôt les produits de Roche. »
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