Thomas Cook veut devenir l'autre Club

TourismeLes incertitudes liées au sort de son principal actionnaire, le groupe Arcandor en dépôt de bilan, ne brident pas les ambitions de Thomas Cook. En France, le groupe de tourisme se donne trois ans pour porter sa part de marché de 13 % à 20 % dans le tour-operating. Les formules d'hôtels-clubs sous l'ensemble de ses marques, Thomas Cook, Aquatour et Jet Tours (racheté il y a un an au Club Méditerranéeerranée), constituent le « fer de lance » de cette ambition, explique Anne Bouferguene, responsable du tour-operating au sein de Thomas Cook. Les trois marques cumulaient cet été 59 hôtels-clubs, ce qui faisait déjà du groupe le troisième opérateur sur ce segment, derrière Club Méditerranéeerranée (77 villages) et TUI-Nouvelles Frontières (67). L'objectif pour 2012 est de gérer 107 hôtels-clubs et d'atteindre une part de marché de 25 % sur cette formule de vacances. Dès cet hiver, Thomas Cook alignera 72 hôtels-clubs et sera au coude-à-coude avec la marque emblématique du secteur. L'ensemble de ces prévisions s'inscrivent dans la perspective d'un marché du voyage durablement stable. « Nous allons donc prendre des parts de marché au détriment de nos concurrents », constate la dirigeante. L'assurance du groupe Thomas Cook s'appuie sur la complémentarité de ses deux métiers : d'une part, le tour-operating (fabrication des voyages) et, d'autre part, la maîtrise d'un réseau de distribution constitué de 660 agences de voyages intégrées, qui portent l'enseigne Thomas Cook. Ces dernières ont pour mission de favoriser les marques des tour-opérateurs maison, plutôt que celles des concurrents. Une situation qui pourrait à terme se révéler gênante pour le Club Méditerranéeerranée, malgré un accord de distribution privilégié avec Thomas Cook. Son premier revendeur s'apprête à devenir son principal concurrent.des prix en baissePour atteindre ces objectifs, les marques du groupe Thomas Cook n'hésitent pas à rogner leurs prix de vente. Anne Bouferguene estime que les voyages long-courriers baissent de 8 % à 10 % par rapport à l'an passé, les moyen-courriers affichant des tarifs en retrait de 5 % à 7 %. « À produit comparable, nous voulons être moins chers que nos concurrents et ainsi répondre aux nouvelles attentes du client », explique la dirigeante. Cette stratégie a été payante cet été : « Les volumes de ventes ne sont pas décevants et ils sont rentables. »
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