Les ambitions de TF1 dans la TNT contrariées

télévisionLes emplettes de la première chaîne française vont être scrutées de près par le gendarme de la concurrence. La nouvelle autorité a indiqué hier qu'elle avait ouvert « une phase d'examen approfondi » sur l'opération de rachat des chaînes de la télévision numérique terrestre (TNT) TMC et NT1 par le groupe TF1. Ce type d'examen intervient, à l'issue d'une première phase obligatoire, dans les cas jugés complexes. Le gendarme devrait statuer avant la fin de l'année, et déterminer « si l'opération est de nature à porter atteinte à la concurrence notamment par la création ou le renforcement de position dominante, à la lumière des évolutions récentes des marchés de la publicité télévisuelle », explique le communiqué.Le 11 juin dernier, la Une avait signé un accord avec le groupe AB pour racheter (pour 192 millions d'euros) 100 % de la chaîne NT1 et 40 % du leader de la TNT, la chaîne TMC, dont elle détenait déjà 40 %. Notifiée en juillet à l'Autorité de la concurrence, l'acquisition restait suspendue à son feu vert, ainsi qu'à celui du CSA. Chez TF1, on estime qu'il s'agit du « déroulement normal de la procédure étant donné la nature de l'opération ». La Une tente actuellement de convaincre le gendarme de la concurrence que le marché de la publicité télévisée doit être segmenté en deux. Selon TF1, il faut séparer d'un côté les grandes chaînes historiques, et de l'autre les chaînes TNT, dont les écrans publicitaires sont bien moins puissants et bien moins chers, et donc ne sont pas équivalents à un spot sur TF1 par exemple. Une telle analyse réduirait la part de marché de TF1.un précédentCe n'est pas la première fois que la chaîne de Bouygues attire les regards du gendarme de la concurrence. Au moment du rachat d'une première partie de TMC en 2005 par TF1 et AB Group, les deux acquéreurs avaient déjà dû s'engager à commercialiser séparément les écrans publicitaires de TF1 et TMC. Les pouvoirs publics avaient notamment souligné la position dominante de TF1 sur le marché de la publicité télévisée. Un engagement que TF1 et AB n'avaient pas respecté, puisqu'en décembre 2008, ils avaient été respectivement condamnés à 250.000 euros et 15.000 euros d'amende pour s'être trop immiscés dans les affaires de TMC Régie.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.