« La Banque Palatine nous offrirait la possibilité de faire du crédit aux PME »

La Banque Postale lancera son offre de crédit à la consommation au premier trimestre 2010. Sur quels principes allez-vous axer le développement de cette activité ?Nous souhaitons rester fidèles à nos principes et faire du crédit à la consommation de manière responsable car c'est pour cela que nos clients nous apprécient. L'ensemble de l'offre sera détaillé au premier trimestre 2010 mais une chose est sûre, nous accorderons une attention toute particulière à la prévention du surendettement et à l'accompagnement des clientèles fragiles. Nous ne ferons pas de crédit renouvelable au démarrage. Nous appliquerons des « scores » rigoureux. Enfin, si un crédit nous semble faire courir trop de risques à un client, il sera de notre devoir de le lui refuser.La Banque Postale est-elle toujours intéressée par le rachat de la Banque Palatine ?Sur le principe, oui. La Banque Palatine offrirait à la Banque Postale la possibilité de faire du crédit aux entreprises dont le chiffre d'affaires est compris entre 5 et 500 millions d'euros. Elle apporterait également une activité de gestion privée largement tournée vers les chefs d'entreprise. Mais attention, pour l'instant, le groupe BPCE n'a pas achevé sa revue stratégique et on ignore toujours si la Banque Palatine fera partie des actifs dont le groupe souhaitera se défaire à l'issue de cette revue.Que peut vous apporter l'ouverture du capital de La Poste ?Uniquement du positif ! La Poste est notre actionnaire à 100 % et si cet actionnaire est doté de moyens plus importants, cela ne peut nous être que bénéfique. Nos fonds propres s'élèvent actuellement à seulement 3,5 milliards d'euros. S'ils étaient renforcés, cela nous permettrait de mener à bien des projets de plus grande ampleur.Comment voyez-vous la Banque Postale dans cinq ans ?Nous devrons avant tout veiller à ne pas perdre notre âme. La Banque Postale a une mission d'intérêt général, elle est une banque responsable et son développement s'inscrit dans la durée. Ce qui lui a fort bien réussi : elle a beaucoup mieux traversé la crise que la plupart de ses concurrentes. Notre objectif, ces prochaines années, sera aussi d'améliorer la rentabilité de la Banque Postale, en allant au maximum de nos possibilités dans la banque de détail. Enfin, nous devrons nous montrer à la hauteur des défis qui nous attendent : taille critique, développement au-delà du marché domestique et adéquation du volume de fonds propres à nos ambitions.Propos recueillis par S. R.Patrick werner, président du directoire de la banque postale
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