UFC-Que choisir dénonce la hausse injustifiée des prix

AgroalimentaireDes coûts de matière première répercutés uniquement lorsqu'ils augmentent et jamais quand ils baissent. Une fois encore, l'UFC-Que choisir interpelle les pouvoirs publics. Après son alerte sur les prix de trois viandes en janvier 2009, qui avait contribué à la relance de l'Observatoire des prix et des marges par le gouvernement en mars, l'association de défense des consommateurs s'attaque cette fois à la volaille, au porc et au lait. Selon Alain Bazot, son président, le prix du lait payé aux éleveurs a chuté de 7 % entre septembre 2007 et septembre 2009, tandis que, dans le même temps, les prix du litre de Candia et du lait à marques de distributeur ont grimpé de 5 % et 11 %. « Ils en profitent pour augmenter leurs marges brutes », dénonce Alain Bazot, en pointant l'opacité autour de la formation des prix (répartition des coûts entre la matière première, l'emballage, la transformation ou encore les transports). C'est là que la démonstration de l'UFC est faible. Elle ne prend pas en compte la hausse des autres coûts (pétrole, normes de sécurité, taxes?) pendant la période. Et elle compare des choux et des carottes. « Au départ de la ferme, le lait contient des taux de matière grasse élevés, alors que 75 % des laits vendus sont demi-écrémés et nécessitent donc une grosse transformation », détaille le président du spécialiste des laits premier prix Orlait, Roger Beguinot, en rappelant que la matière première représente seulement 50 % à 60 % du prix total. coup de pouce« Nous comparons des courbes sur la durée », rétorque l'UFC, qui cite par exemple une baisse du prix agricole de la volaille de 2 % et une hausse parallèle des prix au consommateur de 41 % entre 1992 et 2009. L'association propose donc d'étendre à ces produits peu transformés le coefficient multiplicateur déjà en place pour les fruits et légumes. Même si l'outil n'a pas démontré son efficacité et pourrait même se révéler contreproductif en cas de forte hausse du coût des matières premières. À une semaine du projet de loi sur la modernisation agricole, l'UFC donne en tout cas un joli coup de pouce aux agriculteurs.
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