Impensable il y a encore un an, la cotation d'entreprises chinoises à Taiwan pourrait se concrétiser rapidement. C'est l'une des multiples retombées espérées du rapprochement entrepris par Taiwan avec la Chine depuis l'accession à la tête du pays, en mai 2008, du pro-chinois Ma Ying-jeou. « La signature de l'accord-cadre de coopération économique ? dont les négociations s'ouvrent ce mois-ci ? devrait offrir de grandes opportunités aux entreprises chinoises qui souhaitent se faire coter ici à Taiwan », a indiqué mardi Schrive Chi, le président de la Bourse locale. « Nous ferons en sorte que ce soit possible dès l'année prochaine », a-t-il insisté. changements rapidesCette volonté d'aller vite se justifie aisément. Taiwan a beaucoup à espérer de l'ouverture de son marché ? d'une capitalisation boursière de plus de 600 milliards de dollars ? aux entreprises chinoises. Elle lui permettrait d'avoir un choix d'entreprises plus large, une stature internationale plus importante. Sans compter que des entreprises taiwanaises, qui avaient été exclues de facto de leur marché d'origine en raison de leurs activités et de leurs biens en Chine, pourraient, dès lors que les lois s'assouplissent, se faire coter à Taiwan. Le fabricant de nouilles Tingyi, coté à Hong Kong et Singapour en raison de son activité en Chine, en est une illustration. Par ailleurs, le mois dernier, par le biais d'un nouvel accord, les deux pays ont élargi leur ouverture mutuelle aux secteurs bancaire, de l'assurance et du courtage. Les changements s'opèrent donc rapidement. Peut-être même un peu trop vite au goût du Premier ministre : « Nous allons discuter de la possibilité donnée aux filiales de banques chinoises de s'installer à Taiwan, ce qui ne veut pas dire que nous allons autoriser les rachats de groupes taiwanais pardes banques chinoises », a-t-il nuancé.M. B.

latribune.fr

09 Déc 2009, 1:48

Partager :