Et dire que, en 2007, SAS s'offusquait d'une énième injection d'argent frais du gouvernement italien dans Alitalia. Désormais, c'est au tour du groupe aérien scandinave de faire l'objet de critiques du même genre après l'augmentation de capital de 5 milliards de couronnes (492 millions d'euros) annoncée mardi, à laquelle les États suédois, norvégien et danois (50 % du capital) ont accepté de participer. Comme ils l'avaient déjà fait un an plus tôt en acceptant de souscrire une augmentation de capital de 6 milliards de couronnes.contrepartiesLa compagnie à bas coûts Norwegian a dénoncé une « distorsion de concurrence ». Sa direction accuse SAS d'être, « grâce à l'aide des contribuables, à l'origine d'un dumping agressif sur les prix depuis un an ». Pour justifier leur aide, les États ont demandé des contreparties à la compagnie, qui vont des réductions de coûts importantes au refinancement par la compagnie d'un prêt qui expire cette année. La direction va durcir son plan d'économies de 2 milliards de couronnes lancé l'an dernier pour le porter à 7,3 milliards. Dans ce cadre, 650 postes supplémentaires vont être supprimés. SAS espère revenir dans le vert en 2011.En difficulté quasi permanente depuis 2001, SAS a encore affiché une perte nette de 2,95 milliards de couronnes (290 millions d'euros) en 2009, dont 1,30 milliard sur le seul quatrième trimestre. Le titre a dévissé de plus de 20 % en séance ce mardi. F. G.

latribune.fr

09 Févr 2010, 23:47

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