Deux fois lauréate du concours national de la création d'entreprise de technologie innovante, en 2005 et 2008, Amikana Biologics commence à toucher au but. La société marseillaise, créée par Pablo Gluschankof, entame les essais cliniques, sur des échantillons sanguins, de sa technique de diagnostic de l'efficacité des médicaments. S'ils s'avèrent concluants, elle devrait enregistrer ses premières ventes en fin d'année. Pour financer cette phase indispensable à toute « jeune pousse » biotech, elle a levé 440.000 euros auprès de plusieurs partenaires : les clubs de business angels Alumni Entreprendre et Grand Delta Business Angels, CAAP Création du Crédit Agricolegricole Alpes-Provence, Oséo, Primaveris... « Nous nous donnons deux ans pour commercialiser un kit de diagnostic de résistance au VIH, soit en partenariat avec un industriel, soit sous licence », explique Pablo Gluschankof. Réflexion sur le futurL'innovation brevetée d'AmiKana BioLogics utilise les propriétés de la levure, très proches des cellules humaines, pour analyser la résistance de protéines virales aux médicaments conçus pour les anéantir. Elle permettra d'améliorer les thérapies proposées aux malades, dans le cas, notamment, de VIH ou d'hépatite C, en évaluant la réelle efficacité du traitement. « Nous espérons réduire la marge d'erreur des outils de diagnostic existants », confie le dirigeant. Le premier chiffre d'affaires est prévu pour 2012. Pour préparer sa croissance, la société de 5 personnes, qui prévoit une quinzaine de recrutements sur trois ans, songe à changer de locaux, alors qu'elle réside encore dans la faculté de médecine de la Timone, à Marseille. Et elle réfléchit aussi au futur de sa gamme : « Nous avons des idées sur d'autres maladies non infectieuses. Nous ne serons pas seulement une société de diagnostic VIH. » Jean-Christophe Barla, à Marseille

latribune.fr

09 Févr 2011, 21:28

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