Le très discret groupe de presse Marie Claire a présenté son dernier-né, le très attendu « Envy », qui sortira en kiosques jeudi. Ce magazine haut de gamme, qui ambitionne d'être « l'hebdo mode people nouvelle génération », s'est inspiré du succès du titre anglais « Look ». Lequel, lancé l'an dernier, est diffusé à 315.000 exemplaires et surtout déjà rentable. Les ambitions d'« Envy » sont plus modestes puisque l'objectif de vente est de 200.000 exemplaires en vitesse de croisière.Le magazine qui vise les femmes de 20 à 35 ans, « CSP + » et urbaines, va bénéficier d'une mise en place de 650.000 exemplaires pour son premier numéro. Marie Claire, qui investit 20 millions d'euros dans pour ce magazine, vise l'équilibre la troisième année. Le retour sur investissement est espéré la cinquième année. Si son prix de vente est de 1,70 euro, le premier numéro devrait être vendu à un prix inférieur... « Envy » est par ailleurs lancé simultanément sur Internet et sur le mobile. Le magazine n'a pas été présenté à la presse, un scoop people de haute importance et de dernière minute ayant entraîné un léger retard de la mise sous presse. Pour un publicitaire, « Envy » n'a pas été montré car il ressemblerait trop au magazine people « Closer »...12 titres Le lancement d'« Envy » intervient quelques mois après l'arrivée d'un autre hebdomadaire haut de gamme féminin, « Grazia » chez Mondadori, et quelques semaines avant le lancement de « Be » chez Lagardèrerave;re Active. Jean-Paul Lubot, directeur général délégué du groupe Marie Claire, refuse de parler d'une éventuelle saturation du marché de la presse féminine. « Ce marché est particulièrement sensible à l'innovation. Avec le lancement de ?Glamour? en 2004, la diffusion de ses concurrents, ?Cosmopolitan? et ?Biba? a bondi de 34 % en quatre ans », insiste-t-il.Quant à l'arrivée de « Be », vraisemblablement en mars, il ne semble pas inquiéter l'éditeur. Il faut dire que les deux groupes se connaissent bien, Lagardèrerave;re détenant 42 % du capital de « Marie Claire ». « J'imagine que ?Be? n'est pas frontal avec ?Envy? car Didier Quillot [président de Lagardèrerave;re Active, Ndlr] siégeant et notre conseil d'administration, il était au courant de notre concept », a précisé Arnaud de Contades, directeur général. Fils d'Évelyne Prouvost-Berry, présidente du directoire et actionnaire majoritaire du groupe (58 %), il est à la tête du groupe de presse depuis 2004. Marie Claire publie 12 titres et est le numéro un de la presse féminine haut de gamme en France. En 2009, malgré une hausse de 1 % de ses ventes (dont 40 % à l'international), Marie Claire a vu son chiffre d'affaires publicitaire baisser de 20 % et son résultat d'exploitation chuter de 45 %.

latribune.fr

09 Févr 2010, 23:47

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